La vie et le travail.

Ce site est en construction, j'essaye d'y remplir petit à petit le passé tout en y racontant le présent.

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10.02

🖳 🖪

Petite mise à jour de Spacesnap. J’y ajoute des images de Tears of the Kingdom, Cocoon, Tunic et Little Big Adventure: Twinsen’s quest.

Une capture d'écran de Cocoon Cocoon, Geometric Interactive, Annapurna Interactive, 2023

8.02

🖳

J’ai rajouté une fonction “Afficher plus d’articles” au site, pour ne pas que les articles chargent tous d’un coup et que ça soit plus léger.

Pour ça, j’ai dû ajouter un script parce que je ne voulais pas utiliser la pagination du plugin Jekyll existant. Le plugin permet de créer des pages pour naviguer entre les articles et je ne voulais pas qu’on ait à charger une nouvelle page à chaque fois qu’on a envie d’aller plus loin dans le passé. Je voulais que les articles supplémentaires s’affichent à la suite, dans la même page, sans rechargement. Une sorte d’infinite scroll fini.

Je ne voulais pas utiliser de script sur ce site, pour qu’il soit, comme d’habitude, plus léger. Mais je suis entrée dans un paradoxe : pour que le site soit plus léger et qu’il n’affiche pas tous les articles d’un coup, il fallait que j’utilise un script. J’ai fais le compromis.

Pour ça, j’ai largement pompé le script d’Eduardo Bouças. C’est du jquery et je n’y connais rien en jquery.

7.02

🖉

Après avoir reçu son poème d’hier, j’ai repensé aux poèmes qu’on a écrits avec Peter.

Nous écrivons des poèmes au téléphone, en écriture-traduction instantanée anglais-français et après on trie. Des fois nous nous appelons plusieurs fois dans la journée et des fois nous ne nous appelons pas pendant des mois, voire des années.

Je me suis demandée où j’avais mis nos poèmes, pour pouvoir les mettre ici. J’ai cherché dans mon ordinateur et je n’ai rien trouvé. Je sais que Peter, lui, ne garde jamais rien. Et puis je me suis rappelée que je les avais écrits sur mon tout-petit-ordinateur, dont j’ai cassé le port de charge il y a plus d’un an. J’ai laissé traîner le truc et je n’ai pas transféré les fichiers à temps, avant qu’il n’ait définitivement plus de batterie. Je vais aller le faire réparer mais il y a toujours un risque que toutes ses données soit détruites.

J’ai eu peur que les poèmes avec Peter soient perdus à jamais.

Et puis je me suis rappelée que certains des poèmes avaient été publiés sur Internet Exploreur.

Je les remets sur ce site, à la date de leur publication sur Internet Exploreur.

J’espère réussir à récupérer les autres.

5.02

🖳 🖉

J’ai du mal à écrire sur le présent parce que je suis occupée à remplir ce site avec le passé. J’ai du mal à penser à l’écriture du passé et à celle de maintenant en même temps.

Hier j’ai fait une balade dans la forêt. J’ai raconté ma balade à Peter et il m’a envoyé un poème que j’ai traduit.

I took a walk yesterday.
I met a flock of sheep and goats
they were afraid of me, they ran away.

I met two deer under the trees
they were afraid of me, they ran away.

I met a guy in orange
and a sign saying hunting in progress
I was afraid of them, I ran away.

I’m sorry sheep, goats and deers.

J'ai fait une balade hier.
J'ai rencontré un troupeau de moutons et de chèvres
ils ont eu peur de moi, ils se sont enfuis.

J'ai rencontré deux chevreuils sous les arbres
ils ont eu peur de moi, ils se sont enfuis.

J'ai rencontré un type en orange
et un panneau qui disait chasse en cours
j'ai eu peur d'eux, je me suis enfuie.

Moutons, chèvres, chevreuils, je suis désolée.

3.02

🖉

L’équipe d’Immersion m’a envoyé son appel à propositions pour son prochain numéro sur les châteaux.

Je réfléchis aux châteaux dès que je pense à réfléchir à quelque chose. Je tiens un journal de réflexions. Pour l’instant j’ai réfléchi aux châteaux pendant deux promenades à pied de 3,4 km chacune, un trajet en voiture de 20.7 km sans bouchons, trois endormissements, quatre conversations, dont deux téléphoniques, avec quatre personnes différentes et plus ou moins 9 cigarettes.

Il faut que je réfléchisse souvent, parce que les idées ne me viennent jamais vite.

Je fais une liste de ce que je pense sur les châteaux dans le jeu vidéo.

  • Léo m’a rappelée que je ne suis jamais allée battre Ganon au coeur du château après avoir visité tout le reste de la carte de Breath of the Wilds.
  • Mon premier souvenir de château de jeu vidéo est celui de Dark Castle sur le mac de mon grand-père, et quelques années plus tard celui de Versailles 1685.
  • Les châteaux sont souvent choisis comme décor d’un jeu vidéo simplement parce qu’ils sont assez grands pour permettre l’exploration, c’est plus pratique qu’un T2 en centre-ville.
  • Ils sont pratiques aussi parce qu’ils ont plusieurs niveaux et permettent une carte en 3D, et donc de nouvelles directions à explorer, des escaliers, des catacombes ou des tours par exemple.
  • Nous nous sommes dit avec Alix que nous ne connaissions personne qui puisse vraiment se représenter vraiment ce que pourraient être les détails et les sensations de la vie quotidienne dans un château.
  • J’ai visité plus de châteaux dans les jeux vidéos que dans la vraie vie.
  • Tous les châteaux que j’ai visités dans la vraie vie étaient figés quelque part dans le temps.
  • Beaucoup de châteaux que j’ai visités dans le jeu vidéo avaient des habitants qui ne faisaient rien d’autre qu’errer dans les couloirs en m’attendant.
  • Il y a des châteaux dans le jeu vidéo qui n’auraient servi à rien dans la vraie vie. Le château du Castlevania de Netflix Le château du Castlevania de Netflix ne tient pas deux secondes contre une attaque.
  • J’ai souvent gagné contre les ennemis du château mais je n’ai jamais su ce que le château devenait ensuite.
  • J’ai aimé traîner à Kaer Morhen dans The Witcher 3 et Skyhold dans Dragon Age: Inquisition. Je préfère habiter les châteaux plutôt que les attaquer.
  • Le dernier château qui m’a impressionnée n’était en fait qu’un manoir, c’est celui de Lorelei and the laser eyes.

Il faut que je continue à réflechir.

28.01

🖪

On commence à rentrer dans la physique des choses pour Stone Grandmas. Alix met en place la map et les paysages et je développe les mécaniques de gameplay de base (se déplacer, déclencher des dialogues, ramasser des objets, gérer un inventaire…) Je commence à y voir plus clair dans le fonctionnement interne de Unity.

Capture d'écran d'un paysage 3D avec un soleil psychédélique Le nouveau soleil d’Alix

22.01

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Encore une réunion de travail sur Stone Grandmas avec Alix. Toujours avec un grand sérieux. Capture d'écran du diagramme Miro avec des mamies dessinées

15.01

🖳

Hier j’ai partagé avec Léo mon doute sur ce site. J’oublie toujours mais une des solutions assez efficace contre le doute, c’est de le partager.

Léo m’a parlé de son utilisation d’internet. De ce qu’il lisait et de comment il allait chercher ce qu’il voulait voir. Et puis il m’a demandé ce qu’était mon accroche. Pourquoi on arrivait là et on s’y arrêtait, en fait. Au début j’ai pas su. Et puis après je me suis dit que mon accroche elle serait sûrement IRL. Dans la vraie vie. Quand on me demandera ce que je fais et que je saurai ou que je voudrai pas répondre. Quand on me demandera de mes nouvelles. Quand on me dira que j’en donne pas assez. Je dirai “Ben voilà, va ici, y’a tout. Tu peux trier en fonction de ce que tu veux entendre. Y’a même quelques images si t’as la flemme de lire.”

14.01

🖪

On travaille un peu sur Stone Grandmas avec Alix. Je détaille le premier tronçon de narration sur Miro et Alix part faire une balade pour décider si elle doit recommencer toute sa carte en faisant une height map au lieu d’un mesh.

Il faut qu’on prenne notre temps pour comprendre quelles sont étapes nécessaires pour un prototype et celles qui ne le sont pas encore. Il faut qu’on régule notre envie de tout faire de A à Z et qu’on accepte que de nombreuses choses seront d’abord laides pour pouvoir être plus immédiatement fonctionnelles.

Capture d'écran du diagramme Miro avec des Shadoks dessinés

14.01

🖳

Je commence à intégrer ce que j’ai écrit et que je vais poster ici. La semaine dernière j’ai dit à Antoine : je ne sais pas comment je vais documenter mon travail. Depuis, c’est devenu plus évident. Il faut que je le raconte. Je ne veux plus avoir à choisir des formes figées qui cristallisent juste un moment. Les formes figées peuvent être nécessaires pour montrer des étapes. Ce sont des petits cairns dont j’ai besoin, des fois. Mais ce qui m’intéresse, c’est le mouvement de la recherche. J’aime les bouts de travail qui n’ont pas de forme et qui n’existent que pour faire. Presque tous mes projets sont des projets qui n’ont pas de terme et qui pourraient continuer à l’infini. Ce sont des compagnons de pensées qui changent de forme et de support. Je pense à la Résidence Continue d’Antoine. Ça fait longtemps qu’il faut que je refasse mon site que je n’arrive plus à mettre à jour, parce qu’il est constitué de ces étapes figées et qu’il n’a pas la place pour le reste. Il m’oblige à rendre des choses presque intangibles photogéniques et c’est toujours un peu mentir. Des fois j’aime bien mentir et afficher des formes qui n’ont jamais existé. Mais la plupart du temps, ça met juste de côté plein d’autres choses qui sont pourtant plus importantes. J’espère que je vais réussir à documenter petit à petit, que ce sera un plaisir plus qu’une discipline. Je sais aussi que je risque d’être gênée par le côté personnel que ça expose. Déjà, quand je relis ce que j’ai écrit au début de cette semaine, je n’ai plus envie de le montrer. Quand j’écris avec un je qui est moi, je n’arrive plus à le regarder.

Je commence à me demander un peu plus en détail comment je vais développer ce site. Je veux qu’il soit léger et rapide, sobre et élégant, intuitif à consulter et simple à alimenter. D’abord, je crée un dossier sur mon bureau, Site25. Je code un peu, juste pour voir, des objets JSON et du petit JS pour les parcourir. Et puis je doute, ça va mettre trop de temps de mettre en place tout ça et là, ce qui est nécessaire maintenant, c’est de mettre en ligne la nouvelle forme, pour qu’elle existe, pour que ça se matérialise et que ça marque un nouveau passage. Je supprime le dossier Site25.

Je me reconstruit un répertoire RSS grâce à une discussion il y a quelques semaines avec Quentin qui compose son internet comme ça. Je traîne sur des sites de recommendation de lecteurs RSS open source et puis j’ai la flemme, j’installe le premier module Firefox proposé : FeedBro. Je rentre des flux, je lis des articles, le rhizome d’hyperliens se déploie. Ça me rassure de retrouver des gens qui préfèrent blogguer plutôt que poster sur un réseau social qui n’est adapté à rien ni à personne. Je suis contente de m’être construit à nouveau un endroit où scroller des choses que je choisi moi-même. Ça me donne envie de continuer à écrire ici. Ça me dit que d’autres gens font comme ça, qu’il y a d’autres lecteurices et d’autres écriveurices. J’ai essayé d’utiliser les réseaux sociaux sans jamais réussir. Je suis inhibée par l’idée de me retrouver au pif dans le fil de quelqu’un d’autre. Le réseau social impose chacun·e aux autres et les autres à chacun·e. J’ai la flemme de chercher une forme adaptée au réseau social plutôt qu’une forme adaptée à mon travail. De toute manière je n’ai pas de smarpthone. De toute manière je ne prends pas de photos. De toute manière je ne scrolle pas sur mon propre fil. De toute manière l’algorithme se trompe toujours.

Alors, je me dis que si je veux aller vite, une petite version Jekyll vite fait bien fait est sûrement la meilleure idée. Ça me prendra une journée, au maximum deux pour peaufiner et je pourrai me concentrer plus sur le fond que sur la forme. Je doute parce que Jekyll je connais par coeur, c’est déjà un peu ringard et j’ai envie de faire quelque chose du début à la fin, quelque chose de léger et de simple, j’ai envie de construire moi-même mon vélo pliable quoi. Pourtant je n’aurai jamais vraiment la foi de rentrer chacun de mes posts dans un objet JSON infini. Il y a sûrement une autre manière. Je décide d’utiliser Jekyll maintenant, de finir une version une bonne fois pour toute, sur laquelle je peux poster quand je le veux de manière efficace. Et si j’en ai envie, je fabriquerai plus tard une petite version sur mesure, sans passer par un générateur de site statique, vers laquelle je migrerai une fois qu’elle sera terminée, si j’en ai envie. Je crée un nouveau dossier lucie_desaubliaux dans mes documents et c’est parti.

13.01

🖪

L’après-midi, nous faisons notre réunion hebdomadaire pour Stone Grandmas avec Alix. On arrive presque à achever les grandes lignes de narrative design et on se dit que c’est sûrement suffisant pour le protoype. On verbalise pas mal d’obsessions qui reviennent souvent, attendues ou inattendues. C’est par exemple encore un jeu qui parle de travail, finalement. De travail invisible, de travail domestique et d’attente du retour du mari. On réalise aussi que c’est notre deuxième jeu avec des grands-mères, comme le laisse subtilement entendre son titre. En reparcourant nos dossiers de jeux inachevés, je me rends compte que j’ai déjà dessiné beaucoup de cuvettes de WC en pixel art. Heureusement dans Stone Grandmas, il n’y aura pas de salle de bain.

Une salle de bain en pixel art Une salle de bain pour un jeu d’horreur inachevé, L’abri des flots, toujours avec Alix

10.01

👁

Je regarde un échange avec Bernard Friot sur le travail. Ca me rappelle que je peux utiliser le mot emploi. Travail ≠ emploi. Je n’ai plus d’emploi. J’ai du travail.

9.01

🖪

Je retrouve Alix pour travailler sur Stone Grandmas. On trouvera un jour un autre titre. C’est le projet qui nous excite le plus en ce moment. Alix a modélisé une île d’après Chausey. C’est très beau. Ça donne envie de montrer ce décor à travers une histoire. Je passe la journée à faire deux menus sous Unity, c’est beaucoup trop long pour ce que c’est. J’avais oublié que je déteste Unity. J’essaye d’éviter au maximum les logiciels, surtout propriétaires, pour programmer. J’aime faire les choses depuis le début jusqu’à la fin, garder le contrôle de tout et ne pas m’encombrer avec des choses dont je ne me sers pas. Mais je n’ai pas les capacités de faire un jeu vidéo from scratch et ça serait trop compliqué pour travailler en équipe. Alors j’essaye de deviner ce qui se passe derrière les cases que je coche et que je décoche dans l’inspecteur de Unity. Je commence à écrire en C# des bouts de code sans avoir totalement intégré la logique de déclaration des variables ou d’appel des fonctions. Je me heurte à des murs mais je finis par arriver à un truc qui fonctionne à peu près. Je note pour la prochaine fois : Commencer un diagramme de narrative design. J’ai une idée pour le début.

Un aperçu de la carte de Chausey faite par Alix La map de Chausey dessinée par Alix

6.01

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L’après-midi on fait notre première réunion avec Alix. C’est une réunion pour préparer notre nouveau jeu vidéo.

On a déjà fait plein de projet de jeux, mais on n’en a fini que deux, dont un en collectif, avec WMAN. Le premier s’appelle Gus - Inside the Spermwhale, on l’a fait avec RPG Maker pour essayer et parce qu’au début ça nous faisait juste rire de créer des persos avec des drôles de tête. C’est l’histoire de Gus le sapeur pompier qui part à la recherche de son ami Bonhomme qui a été avalé par un cachalot. Gus est accompagné de son ami Jean-Phi et de son collègue Collègue. C’est surtout un enchaînement de blagues spécialement faites pour Alix et moi, je ne sais pas s’il est très jouable par quelqu’un d’autre.

Le deuxième jeu fini s’appelle Concrete Stuff, il est très court, c’est un jeu de scoring. On l’a fait sous Unity avec la team WMAN pour accompagner le discours d’Emmanuel Macron pendant le COVID, quand il a dit que les artistes devaient faire comme Robinson Crusoe quand son navire fait naufrage et embarquer du pain et du fromage, bref, des choses très concrètes (sic). On peut y jouer ici. On n’a jamais fini les autres projets de jeu vidéo. Soit parce qu’ils étaient trop gros, comme IAMANAI, soit parce qu’on n’avait pas le temps de travailler dessus avec le reste de la vie. Pendant la réunion, on pose les bases de notre nouveau jeu, qui s’appelle Stone Grandmas pour l’instant. On décide de partir sur quelque chose de pas trop long, pas trop grand, avec un gameplay simple. On a été beaucoup impressionnées par Grunn et Threshold dernièrement. On rit aussi beaucoup et j’ai l’impression d’être dans le Cozy Corner, avec Alix-Moguri qui me fait des blagues et moi-Médoc qui peut pas m’empêcher de rigoler.

Un asset de maison fait par Alix Alix a commencé à modéliser des maisons

5.01

🖉

J’envoie mon texte sur le président des pnj à Anaël, qui tient les éditions Ni fait ni à faire.

J’ai eu du mal à écrire mon texte. J’ai du mal à m’y mettre quand il s’agit d’un texte qu’on me demande. Pourtant, j’adore qu’on me demande des textes. Ça me flatte, bien sûr. Et puis j’aime qu’on me donne une direction. Ça fait très longtemps que je n’ai pas écrit de textes sans direction extérieure.

Quand je dois écrire un texte, je repense souvent à ce qu’on m’a dit pendant ma soutenance de mémoire aux Beaux-Arts. On m’a dit “Vous n’écrirez jamais, vous avez peur d’écrire”. Je crois que cette phrase était très déplacée. Je crois qu’elle n’aurait pas dû être prononcée dans ces circonstances, pendant la soutenance d’un mémoire où personne ne comprenait vraiment l’exercice parce que c’était la première année de sa mise en place aux Beaux-Arts. Je crois que ce n’est pas ce qu’il faut dire à une étudiante de 22 ans qui dit dans son mémoire : “Ce que je veux faire, c’est écrire des livres”. Je crois pourtant que cette phrase n’avait pas tort et que j’ai peur d’écrire, toujours. Je crois qu’écrire pour moi, c’est être dans cette peur très inconfortable au début et puis être fière ensuite d’avoir vaincu la peur. Je crois que maintenant chaque fois que j’écris, c’est un peu pour dire CHEH à cette phrase et à la personne qui l’a dite.

J’ai peur d’écrire quand on me demande un texte parce que je n’ai jamais la certitude que je vais réussir. Pourtant je ne me rappelle pas avoir échoué à fournir un texte quand on me l’a demandé. Je ne me rappelle même pas avoir dû fournir un texte qui ne me paraissait pas OK quand on me l’a demandé. Mais je me dis toujours “Et si le texte ne vient pas ?”.

Encore une fois, pour Anaël, j’ai réussi à envoyer un texte qui me paraît OK et même que j’aime bien pour l’instant. C’est un texte très court et pourtant j’ai dû le laisser reposer longtemps après avoir écrit ses trois premiers paragraphes. Tout ce qui venait après ressemblait à quelque chose de pas assez cuit. Je me rappelle d’une discussion ce mois-ci entre Quentin et Grégoire qui parlaient d’un texte où l’autrice n’est pas allée au bout de son idée qui pourtant est bonne, que du coup ça remettait en doute la nécessité de l’existence du texte. Moi je ne savais pas si mon idée était bonne mais je voyais bien que je n’allais pas au bout, je ne voulais pas qu’on dise ça de mon idée. J’ai décidé de laisser l’idée se développer toute seule parce qu’elle n’était pas encore prête, je suis revenue un peu plus tard quand d’autres balises pour la suite étaient apparues dans ma tête et la suite est arrivée jusqu’au bout.

C’est aussi ça qui me fait peur dans l’écriture, faire confiance au texte pour venir quand il faut et faire confiance à ma tête pour faire mûrir les choses pendant que je ne m’en occupe pas.

Le texte du président des PNJ paraîtra dans le fanzine PNJ des éditions Ni fait ni à faire. C’est le troisième numéro après Sims psychiques et Cuire. Il y a aura une nouvelle catégorie sur le site des éditions très prochainement.

Je suis contente d’avoir terminé et envoyé ce texte juste avant ma première semaine de non-emploi. Ça laisse le champ libre pour le travail à venir.

Ah et puis aussi : CHEH

2024

15.12

🖳

Je fais un mini-prototype de page d’accueil pour la plate-forme musicale qu’on a envie de fabriquer avec Apolline. Je me rends compte de la complexité des bases de données qui vont l’accompagner et ça me donne très envie de faire. Pour m’inspirer pour le graphisme temporaire du prototype, j’ouvre sur mon deuxième écran la page de Matière Grasse qui est très belle. Ce ne sera sûrement pas moi qui ferai les graphismes au bout du compte, c’est juste pour pouvoir montrer à Apolline un truc un peu plus stylé que du HTML tout nu. Pour le reste, j’espère que je pourrai enfin m’y mettre en janvier, comme je l’ai promis à Apolline.

C’est Apolline qui m’a proposé ce projet. Apolline fait de la musique, elle est dans plusieurs groupes comme Dolore & Anne, KOU et Nina Harker. Elle joue aussi seule sous le nom de pipistrelle. Elle en a marre des plateformes musicales qui ne rémunèrent pas les artistes. Elle aimerait en proposer une qui soit aussi facile d’utilisation pour le public que Spotify ou Deezer, mais dont tous les revenus reviennent directement aux artistes. Il faut un espace qui puisse être facilement accessible et consultable, sur ordinateur comme sur mobile. Ça sera un gros truc à gérer pour elle, qui sera l’interface administratrice entre la plate-forme et les artistes et pour moi, qui doit coder quelque chose de fonctionnel et qui puisse héberger en toute sécurité un grand nombre d’albums et d’artistes.

le prototype de page d'accueil de Supertitre Un aperçu du protype de pages vitrines

14.11

🖉

J’ai enfin envoyé mon texte sur l’édition 2024 du festival Setu.

Comme je le raconte ici, Setu m’a demandé d’écrire un texte sur les performance de cette année.

Comme je le raconte , j’ai toujours peur que le texte ne vienne jamais quand on me demande un texte.

Le texte est venu. Il est beaucoup plus long que ce que je pensais. Je n’aurais jamais pu y arriver sans mes notes. Presque tout ce qu’il y a dans le texte vient de mes notes, comme si mes notes et mes souvenirs non notés ne pouvaient pas exister dans le même texte.

J’ai essayé d’écrire pour chaque performance un texte qui pourrait être utile à son artiste. Parce qu’on manque toujours de textes sur son propre travail. Et parce que c’est toujours plus confortable de transmettre les mots de quelqu’un d’autre pour parler de ce qu’on fait. J’espère que mes mots pourront être utiles à quelques-un·es.

Le texte sera mis en ligne sur le site de Setu début 2025.

28.08

🖉

L’équipe du festival Setu m’invite à écrire un texte sur les performances qui auront lieu pendant l’édition de cette année.

Le festival Setu est un festival de performances qui a lieu dans une ferme à Menez Roz Yan. Cette année il y a 13 artistes, deux DJ et un collectif invité·es.

Je prends des notes au stylo bic dans un tout petit carnet. Je dors sous les châtaigners entre la tente de Charlotte et celle d’Avril et Ambre. Le soleil arrive juste pour le début du festival. Il reste presque tout le temps avec nous. Il y a des animaux qui regardent les performances. J’aimerais être amie avec un cochon. On écoute, on regarde et on danse. On a froid des fois. Le reste est écrit dans le texte qui arrive.

Deux femmes et un cochon Camille, un cochon et moi. © Sarah Deslandes

Une femme de dos qui écrit dans un carnet © Camille Bondon

5.08

🗫

Je profite du départ d’Alix pour quitter moi aussi le Vivarium.

Je n’ai plus le temps d’aller à l’atelier et mes projets récents et ceux à venir se passent plutôt à l’ordinateur ou au bureau. Un grand atelier comme celui du Vivarium n’a, en ce moment, plus trop de raison d’être. Je n’ai plus le temps non plus de m’investir dans le collectif et je ne veux pas venir juste pour profiter des espaces, du chauffage et du café. C’est un atelier mutualisé et y rester sans participer aux tâches et questionnements communs me paraît impensable.

Je déménage en secret à la mi-juillet. Je déteste dire au revoir.

15.06

🖉

Je commence à écrire un roman pour les enfants. C’est Angèle Cambournac, mon éditrice du Seuil, qui m’a suggéré d’essayer d’écrire un livre pour la collection le Grand Bain. Ça m’a tout de suite plu, parce que j’ai envie d’écrire à nouveau pour les enfants, quelque chose de plus long cette fois, et puis que la collection est belle, avec une couverture-poster sur chaque ouvrage. C’est une collection qui parle de problèmes du quotidien des enfants, avec un décalage poétique ou absurde. J’ai peur du côté quotidien mais je peux me rattraper sur le côté décalage. Et puis pour une fois, j’ai une idée qui vient tout de suite.

Angèle Cambournac m’a parlé du Grand Bain le 26 avril 2023. Ça fait déjà bien plus d’un an. Malgré l’idée déjà là, je n’ai pas eu le temps de commencer à écrire avant ces quelques semaines.

J’ai envie d’une île bretonne. J’ai envie d’une bande d’enfants. J’ai envie d’un vélo zinzolin et j’ai envie d’une chasse au trésor dans les falaises. L’idée a eu le temps de bien mûrir et de bien s’ancrer, alors je vois assez bien par où doit passer l’écriture. Si l’écriture arrive à aller jusque-là. Si l’idée ressemble en profondeur à sa partie émergée qui apparaît dans ma tête.

Les idées me font le même coup à chaque fois.

Je voulais écrire un roman d’aventure avec un tour du monde. La Nuit sera Belle raconte la préparation d’une expédition en huis-clos dans un appartement et s’achève au moment du départ.

Je voulais écrire un roman de science-fiction avec des communications extra-terrestre. Le Bruit des Étoiles parle d’un type qui cherche quelque chose dans les parasites de la radio et les extra-terrestres n’arrivent jamais.

Est-ce que c’est moi qui ne vais jamais au bout des idées ou est-ce que ce sont les idées qui se déguisent pour me donner envie avant de m’arnaquer complètement ?

Je ne regertte pas de ne pas avoir écrit de roman d’aventure ou de roman de science-fiction. Mais cette fois-ci, il faut que la chasse au trésor ait lieu. Les enfants se laissent beaucoup moins bien avoir que les adultes. J’espère que l’idée me laissera aller jusque-là.

J’ai écrit la moitié du roman. Je me suis arrêtée pile quand la chasse au trésor allait commencer. Comme je parle depuis le futur1, je sais que plus de six mois plus tard, la chasse au trésor est toujours à son point de départ. Je n’ai pas eu le temps de continuer à écrire. Mais dans le futur, j’ai réussi à retrouver du temps, dans le futur, l’écriture va redémarrer et ma mission du futur est maintenant claire : il y a un trésor à aller découvrir quelque part dans les falaises d’une île bretonne, à cheval sur un vélo zinzolin.

  1. J’écris ce post le 03 février 2025. 

2.02

🖉

Le dernier épisode de mon feuilleton Feux Souterrains paraît sur Hors-Sol. Il s’intitule Finsih Him.

Comme pour les autres, j’ai fait une superbe vignette pour Instagram. Je ne l’ai jamais publiée. Elle est là.

Finish Him Feat. Sub Zero de Mortal Kombat

18.01

🖉

Le sixième et avant-dernier épisode de mon feuilleton Feux Souterrains paraît sur Hors-Sol. Il s’intitule Centralia.

Centralia, c’est entre autres la ville qui a inspiré le film qui s’est inspiré des jeux vidéos Silent Hill.

Centralia

3.01

🖉

Le cinqiuème épisode de mon feuilleton Feux Souterrains paraît sur Hors-Sol.

Il s’intitule Le Barbecue.

Un barbecue

2023

14.12

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Le quatrième épisode de mon feuilleton Feux Souterrains paraît sur Hors-Sol.

Il s’intitule La Montagne qui brûle.

Tout ce qui est raconté dedans est vrai. Ou en tout cas tout ce qui est raconté dedans n’a pas été inventé par moi.

Un eucalytpus

2.12

🖉

Je vais à Paris pour Les Bêtes Sauvages grandissent la nuit.

Le matin, je passe d’abord dédicacer l’album avec Marine à la librairie Atout Livre, où travaille Laura. Je suis contente de rencontrer enfin Marine et de revoir Laura, bien sûr. Nous dédicaçons quelques exemplaires, je me sens un peu inutile avec mes quelques mots à côté des dessins que fait Marine. Nous allons manger au restaurant avec Laura et au retour, j’achète un très beau livre qui s’appelle Merci d’Icinori. Je le lis en faisant une pause à l’hôtel et je me rends compte d’un coup que je suis tombée malade.

L’après-midi, je vais au stand du Seuil au Salon de Montreuil. J’arrive un peu en avance pour faire un tour du salon et puis je me rappelle que je n’aime pas les salons, qu’il y a trop de monde et trop de livre et que ça m’enlève toute envie de voir, toucher ou sentir les choses. J’attends à l’extérieur du salon l’heure de mon créneau de dédicace en fumant des cigarettes malgré ma gorge en feu.

Je dédicace mon livre sur le stand. J’ai peur que les gens soient déçus que je ne leur fasse pas un dessin. J’explique que j’ai écrit le texte mais que l’illustratrice n’est pas là. Une dame me demande si le livre pourra aider son enfant qui fait des crises de colère. Je lui réponds que je ne sais pas. Elle me demande comment la colère est résolue dans le livre. Je lui dis que je ne suis pas sûre que la colère soit résolue, qu’elle est plutôt acceptée. Ma réponse n’a pas l’air de lui plaire mais elle achète quand même le livre. Je crois que c’est moi qui suis un peu en colère maintenant. Je me rappelle que je déteste les dédicaces.

Au retour à l’hôtel, je zappe sur la télé parce que je n’en ai pas chez moi et je découvre qu’il existe des championnats internationnaux de chat. Les gens se courent après au milieu d’obstacles et personne n’a l’air de s’amuser. Après, je tombe sur une émission où deux personnes sont déposées toutes nues en pleine nature. Elles ont quelques semaines pour rejoindre un point d’extraction des kilomètres plus loin. Alix regarde la même chose à distance et on commente par texto. Le mec abandonne mais la fille continue, elle se traîne sur un radeau sur l’océan Pacifique et tout son corps est rouge d’insolation.

Je m’endors en sentant la maladie grossir dans ma gorge et dans mon nez.

30.11

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Le troisième épisode de mon feuilleton Feux Souterrains paraît sur Hors-Sol.

Il s’intitule La Marche.

Un femme qui porte un chapeau de sorcière

16.11

🖉

Le deuxième épisode de mon feuilleton Feux Souterrains paraît sur Hors-Sol.

Il s’intitule La Porte de l’Enfer.

Georges Kourounis

8.11

🖳

Je commence à travailler sur un CMS qui permettrait de créer directement des documents associatifs avec Paged.js pour la Maison de la Poésie de Rennes.

Je détaille le cahier des charges du projet dans mon journal de développeuse.

2.11

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Benoît Vincent m’a très gentiment invitée à écrire pour sa revue en ligne Hors-Sol.

Il m’a proposé d’écrire un Météore (un texte court autonome), un feuilleton ou de contribuer au dossier à venir sur le thème de la guerre.

J’ai choisi le feuilleton. Je ne sais pas pourquoi. Je me suis dit que j’étais cap. J’ai été cap. Mais ça m’a pris beaucoup plus de temps que ce que je ne pensais.

Ça faisait longtemps que j’avais envie de suivre l’avancée d’un feu de tourbe souterrain. C’est mon père qui m’en a parlé pour la première fois alors qu’on était assis sur une pierre dans les Alpes et qu’un orage se préparait. Je l’accompagnais pour pendant qu’il préparait un séminaire sur place avec d’autres géologues, sur les turbidites autour d’Annot. On est vite redescendus et mon père m’a dit qu’il y avait des feux cachés qui brûlaient pendant des siècles et parcouraient des kilomètres.

Finalement on suit beaucoup plus qu’un seul feu dans ce feuilleton qui s’appelle Feux Souterrains. Le premier épisode paraît le 2 novembre 2023 ici.

Il s’intitule La Foudre.

Un genévrier

25.1

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Constance Hinfray est une artiste plasticienne qui a récemment entamé une thèse autour de la cohabitation entre animaux et humains. Elle analyse comment leurs territoires respectifs s’influencent, se compromettent, se restreignent ou se façonnent mutuellement.

Constance m’a demandé de travailler avec elle afin de créer une carte interactive qui ressemble sur de nombreux points à un jeu vidéo. Les “joueureuses” s’y déplacent librement et peuvent pénétrer dans différents lieux et espaces dans lesquels iels découvrent des documents, des vidéos, des enregistrements et des artefacts qui représentent les données que Constance amasse lors de ses recherches sur les sangliers en pays de Brocéliande.

En plus de son travail de recherche, Constance est la directrice artistique de la carte interactive. Je suis chargée de développer la carte et je le fais en GDScript avec Godot, que j’utilise pour la première fois, et que j’apprécie beaucoup. Je peux voir ses limites, mais pour ce projet, qui ressemble sur de nombreux points à un point’n’click en 2D, il est largement suffisant. Je ne sais pas si je pourrai montrer des images de ce projet bientôt, mais un premier protoype est sorti et a été présenté au public par Constance la semaine dernière, dans plusieurs médiathèques.

2.09

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Mon album jeunesse Les Bêtes Sauvages grandissent la nuit paraît au Seuil Jeunesse. Il est illustré par Marine Schneider.

Je n’en reviens pas que ce texte ait fait tout ce chemin pour en arriver jusque-là. C’est bien sûr complètement grâce au travail de Laura qui l’a défendu bec et ongle.

la couverture de l'album Les Bêtes sauvages grandissent la nuit

25.05

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Je mets en ligne la deuxième version de Spacesnap.

J’avais envie d’en faire un vrai petit voyage et d’aller au-delà de l’affichage aléatoire d’images issues d’une collection.

Maintenant, l’utilisateurice peut se déplacer à travers les images, dans les directions qu’iel souhaite, avec les flèches du clavier ou celles affichées à l’écran sur mobile. Iel peut s’élever à travers l’atmosphère, jusqu’à traverser les dimensions, ou plonger sous l’eau jusqu’aux abysses.

Il y a un interface utilisateurice qui permet de se repérer sur la carte et d’afficher ou non les légendes des photos parcourues.

J’ajoute quelques sons du fameux Pinball 35 Space Cadet qui était embarqué dans Windows XP1.

Je n’ai plus qu’à ajouter régulièrement les photos de mes nouvelles aventures.

Un gif montrant différentes captures de Spacesnap

  1. Je me rappelle avec tristesse que le seul jeu embarqué dans mon PC actuel sous Windows 10, c’était une version limitée de Candy Crush

2022

27.08

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Je mets en ligne la première version de Spacesnap1.

Ça fait longtemps que je collectionne les captures d’écran de jeux vidéos qui représentent l’espace ou l’océan, je ne sais pas trop pourquoi. Je les mets en ligne sur mon profil Steam. Un jour Alix parcourt ma collection et me dit : “Tu devrais en faire quelque chose”.

C’est vrai que c’est une belle collection.

Je fabrique un petit site qui contient toutes les images. C’est très simple, l’image s’affiche en pleine page dans le navigateur et il suffit de cliquer pour qu’une nouvelle image aléatoire apparaisse2.

C’est comme un album de voyage. J’aime avoir un endroit pour me souvenir de ces lieux que j’ai visités.

  1. Une deuxième version a été créée en Mai 2023 et la première version n’est plus consultable depuis. 

  2. Il me semble que c’est le premier véritable code JS que j’écris en entier. 

13.05

🖳

C’est Quentin qui s’occupe de maintenir Internet Exploreur pendant deux ans. Il reçoit les textes, les édite en markdown et les envoie sur le serveur. C’est un boulot conséquent et au bout de deux ans, il n’y a plus le temps. Les textes des auteurices du site lui parviennent aussi beaucoup moins régulièrement.

Alors, le 13 mai 2022, à la fin de validité du nom de domaine, Internet Exploreur ferme. Quentin rédige ce texte d’au revoir :

Salut tout le monde.

On vous écrit pour vous annoncer la fin prochaine d’Internet Exploreur.

Le nom de domaine ne sera pas renouvelé. À partir du 13 mai, le site ne sera plus accessible.

Le temps nous a manqué ces derniers mois pour continuer à faire vivre le site régulièrement, et l’envoi très espacé de textes depuis un an ne facilite pas la mise à jour et l’investissement. On préfère donc arrêter.

N’oubliez pas de récupérer vos textes par copier-coller avant que le site ne soit hors-ligne.

Merci à vous pour ces deux années de super textes. C’était un super projet, on est content.e.s de l’avoir réalisé et que vous ayez participé avec autant d’enthousiasme.

Continuez à écrire et publier là où vous trouverez de la place.

@+

Les exploreurs

Internet Exploreur aura hébergé les textes de 35 artistes. Ils sont encore disponibles sur l’archive que je continue à héberger.

2021

29.07

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Laura m’apprend que le Seuil Jeunesse est intéressé par le texte des Bêtes Sauvages grandissent la nuit.

Depuis sa première parution, Laura s’est démenée pour présenter l’ouvrage à plein d’éditeurs. Malgré un travail acharné, elle n’est pas parvenue à faire accepter le proejt tel qu’il existe dans sa première version, avec les illustrations de Marine des Mazery et la mise en page de Laura. Nous nous sommes toutes les trois mises d’accord pour essayer de faire vivre les différents éléments du livre indépendamment, même si c’est une étrange décision à prendre.

Laura a donc continué à envoyer le texte sans relâche et voilà que le Seuil accepte. Ils cherchent une nouvelle illustratrice pour reprendre le projet.

1.01

🗫

Avec Alix, nous arrivons au Vivarium, un atelier mutualisé à l’ouest de Rennes.

Nous nous installons dans l’atelier qui s’appelle “La Chambre” et qui sert aussi d’espace d’accueil pour les artistes en résidence.

Nous installons nos bureaux et des étagères. Je mets environ 35 minutes en VTT de chez moi à l’atelier. Une partie de la route longe le canal de la Vilaine.

C’est la première fois que j’ai un atelier depuis mes études. J’ai accroché des dessins au mur et j’ai ramené tous mes carnets.

2020

29.07

🖉

Laura a fini de faire imprimer ce qui sera la première version des Bêtes Sauvages grandissent la nuit, avec les illustrations de Marine des Mazery, aux éditions Tirage de Têtes.

Je ne suis pas là pour fêter l’impression du livre, mais je suis très heureuse que ce texte soit devenu concret, accompagné par les superbes illustrations de Marine, et très impressionnée par le travail acharné et hyper professionnel de Laura autour de ce projet.

La couverture de la première version des Bêtes Sauvages aux éditions Tirage de têtes

20.05

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Peter Selmer et moi essayons de réaliser des écritures-traductions instantanées de poèmes en anglais et en français.

Ça nous prend souvent quand nous ne savons pas quoi faire ou que nous nous promenons au téléphone.

Peut-être que si nous nous ennuyons assez ou qu’il fait assez beau, nous continuerons.

My car and I coughed together this morning
It was so damn cold.

Nous avons toussé ensemble avec ma voiture ce matin
Il faisait si froid.

*

After my shower
I realised I was not as tall as I remembered.

En sortant de la douche
j’ai réalisé que je n’étais pas aussi grand·e que dans mes souvenirs.

*

When I spend too much time on the computer
the outside air looks like an old friend
with a new haircut.

Quand je passe trop de temps sur l’ordinateur
l’air du dehors ressemble à un·e vieil·le ami·e
avec une nouvelle coupe.

*

I love my car so much
Sometimes I wish she was dead
I worry too much about her.

J’aime tellement ma voiture
Des fois, j’aimerais qu’elle soit morte
Je m’inquiète beaucoup trop pour elle.

*

The sky was higher today
I began to walk straight again.
I almost missed the daffodil
stuck in the pavement
in front of the bald house.

Le ciel était plus haut aujourd’hui
je me suis remis·e à marcher droit.
J’ai presque raté la jonquille
incrustée dans le trottoir
en face de la maison chauve.

*

I often dream
all of my dreams are streamed on Netflix
so I can bingewatch them
on sunday afternoons.

Je rêve souvent
que tous mes rêves sont diffusés sur Netflix
pour que je puisse les bingewatcher
le dimanche après-midi.

*

It is surprising how
something as vast and crowded as the world
has such a recognisable smell.

C’est surprenant que
quelque chose d’aussi vaste et bondé que le monde
possède une odeur aussi reconnaissable.

15.05

🖳

Avec Quentin, nous concevons un site fait pour recevoir des textes littéraires. Il s’appelle Internet Exploreur.

Je copie ici le texte de présentation rédigé par Quentin, qui est très complet :

INTERNET EXPLOREUR est un site de littérature qui accueille des textes inédits. Il n’y a pas de comité éditorial, mais il n’est possible d’y publier que si vous y avez été invité.

C’est un site où l’on peut lire des textes qui n’ont pas (encore) trouvé de place ailleurs, ou dont on n’a pas su quoi faire. Il n’est soumis à aucune régularité calendaire, ni à aucune limite quantitative. Il peut accueillir des textes de toutes langues, traduits ou non.

La page d’accueil n’affiche que les 12 derniers textes mis en ligne. Pour tous les consulter, se reporter aux archives. Il est comme une maison dont on partage la clé et dans laquelle chacun fait comme il veut.

Le site utilise les polices par défaut de votre navigateur et de votre système d’exploitation. Il est réfléchi et conçu pour être accessible à tout le monde et sur toutes les plateformes. Une version audio des textes est disponible si vous avez la fonction sur votre navigateur.

Toutes les personnes derrière le site travaillent bénévolement. Le site n’a aucune vocation commerciale, et ne génère pas de revenus financiers.

Le site est construit avec le générateur de sites statiques Jekyll et est hébergé sur Github. Il a été développé par Lucie Desaubliaux, avec l’aide de Candice Labrousse, Quentin Leclerc et Robinson Lacotte. Tous les textes sont sous licence Creative Commons BY 4.0.

2019

30.1

🖉

Je reçois le premier mail de Laura en septembre 2019. Dans ce mail, elle m’explique qu’elle vient de prendre une disponibilité dans l’Éducation Nationale afin de réaliser un Master 2 Métiers du livre et de l’édition. Au terme de ce Master, les étudiant·es doivent fournir un projet éditorial qu’iels mènent du début à la fin. Laura me propose donc d’écrire un texte pour les enfants pour son projet.

Évidemment, les étudiant·es du Master ne bénéficient pas d’un budget qui permette de rémunérer les auteurices et artistes qu’iels sollicitent. En temps normal, j’aurais sûrement donc répondu à Laura : “Non merci”1. Mais le mail de Laura est très argumenté et documenté, et le projet qu’elle me soumet m’intéresse beaucoup. Je me dis que je ne me mettrai sûrement jamais à écrire avec les enfants de moi-même. Je me dis que j’ai vraiment envie de rencontrer Laura pour qu’elle me parle de sa vision de future éditrice. Je me dis qu’un projet d’écriture plus court pour me désengluer du Bruit des Étoiles pourrait me faire du bien. Alors je réponds : “Oui, merci” à Laura et nous nous rencontrons.

Laura aimerait que le projet soit “une approche inventive de la première lecture autonome”. Le texte de l’album doit être de plus en plus long au fil des pages, pour se rapprocher petit à petit de la densité de texte qu’on peut trouver dans un roman de première lecture. Laura me dit aussi qu’elle aimerait qu’il s’agisse d’une histoire de quête, “que la lecture devienne une aventure”, que ça sorte du quotidien et emmène l’imaginaire ailleurs. En entendant tout ça, mon imaginaire à moi est déjà parti très loin.

Je commence à écrire la première version du texte à Kernilis et je découvre le Finistère Nord par la même occasion. Pendant ce temps, nous cherchons un·e illustrateurice avec Laura, qui accepte aussi de travailler sans rémunération. Laura trouve Marine des Mazery et Marine accepte. Le projet devient sérieux.

  1. Référence à un post du futur, parce qu’ici rien n’est écrit dans l’ordre.