La vie et le travail.

Ce site est en construction, j'essaye d'y remplir petit à petit le passé tout en y racontant le présent.

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2023

2.12

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Je vais à Paris pour Les Bêtes Sauvages grandissent la nuit.

Le matin, je passe d’abord dédicacer l’album avec Marine à la librairie Atout Livre, où travaille Laura. Je suis contente de rencontrer enfin Marine et de revoir Laura, bien sûr. Nous dédicaçons quelques exemplaires, je me sens un peu inutile avec mes quelques mots à côté des dessins que fait Marine. Nous allons manger au restaurant avec Laura et au retour, j’achète un très beau livre qui s’appelle Merci d’Icinori. Je le lis en faisant une pause à l’hôtel et je me rends compte d’un coup que je suis tombée malade.

L’après-midi, je vais au stand du Seuil au Salon de Montreuil. J’arrive un peu en avance pour faire un tour du salon et puis je me rappelle que je n’aime pas les salons, qu’il y a trop de monde et trop de livre et que ça m’enlève toute envie de voir, toucher ou sentir les choses. J’attends à l’extérieur du salon l’heure de mon créneau de dédicace en fumant des cigarettes malgré ma gorge en feu.

Je dédicace mon livre sur le stand. J’ai peur que les gens soient déçus que je ne leur fasse pas un dessin. J’explique que j’ai écrit le texte mais que l’illustratrice n’est pas là. Une dame me demande si le livre pourra aider son enfant qui fait des crises de colère. Je lui réponds que je ne sais pas. Elle me demande comment la colère est résolue dans le livre. Je lui dis que je ne suis pas sûre que la colère soit résolue, qu’elle est plutôt acceptée. Ma réponse n’a pas l’air de lui plaire mais elle achète quand même le livre. Je crois que c’est moi qui suis un peu en colère maintenant. Je me rappelle que je déteste les dédicaces.

Au retour à l’hôtel, je zappe sur la télé parce que je n’en ai pas chez moi et je découvre qu’il existe des championnats internationnaux de chat. Les gens se courent après au milieu d’obstacles et personne n’a l’air de s’amuser. Après, je tombe sur une émission où deux personnes sont déposées toutes nues en pleine nature. Elles ont quelques semaines pour rejoindre un point d’extraction des kilomètres plus loin. Alix regarde la même chose à distance et on commente par texto. Le mec abandonne mais la fille continue, elle se traîne sur un radeau sur l’océan Pacifique et tout son corps est rouge d’insolation.

Je m’endors en sentant la maladie grossir dans ma gorge et dans mon nez.

2.09

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Mon album jeunesse Les Bêtes Sauvages grandissent la nuit paraît au Seuil Jeunesse. Il est illustré par Marine Schneider.

Je n’en reviens pas que ce texte ait fait tout ce chemin pour en arriver jusque-là. C’est bien sûr complètement grâce au travail de Laura qui l’a défendu bec et ongle.

la couverture de l'album Les Bêtes sauvages grandissent la nuit

2021

29.07

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Laura m’apprend que le Seuil Jeunesse est intéressé par le texte des Bêtes Sauvages grandissent la nuit.

Depuis sa première parution, Laura s’est démenée pour présenter l’ouvrage à plein d’éditeurs. Malgré un travail acharné, elle n’est pas parvenue à faire accepter le proejt tel qu’il existe dans sa première version, avec les illustrations de Marine des Mazery et la mise en page de Laura. Nous nous sommes toutes les trois mises d’accord pour essayer de faire vivre les différents éléments du livre indépendamment, même si c’est une étrange décision à prendre.

Laura a donc continué à envoyer le texte sans relâche et voilà que le Seuil accepte. Ils cherchent une nouvelle illustratrice pour reprendre le projet.

2020

29.07

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Laura a fini de faire imprimer ce qui sera la première version des Bêtes Sauvages grandissent la nuit, avec les illustrations de Marine des Mazery, aux éditions Tirage de Têtes.

Je ne suis pas là pour fêter l’impression du livre, mais je suis très heureuse que ce texte soit devenu concret, accompagné par les superbes illustrations de Marine, et très impressionnée par le travail acharné et hyper professionnel de Laura autour de ce projet.

La couverture de la première version des Bêtes Sauvages aux éditions Tirage de têtes

2019

30.1

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Je reçois le premier mail de Laura en septembre 2019. Dans ce mail, elle m’explique qu’elle vient de prendre une disponibilité dans l’Éducation Nationale afin de réaliser un Master 2 Métiers du livre et de l’édition. Au terme de ce Master, les étudiant·es doivent fournir un projet éditorial qu’iels mènent du début à la fin. Laura me propose donc d’écrire un texte pour les enfants pour son projet.

Évidemment, les étudiant·es du Master ne bénéficient pas d’un budget qui permette de rémunérer les auteurices et artistes qu’iels sollicitent. En temps normal, j’aurais sûrement donc répondu à Laura : “Non merci”1. Mais le mail de Laura est très argumenté et documenté, et le projet qu’elle me soumet m’intéresse beaucoup. Je me dis que je ne me mettrai sûrement jamais à écrire avec les enfants de moi-même. Je me dis que j’ai vraiment envie de rencontrer Laura pour qu’elle me parle de sa vision de future éditrice. Je me dis qu’un projet d’écriture plus court pour me désengluer du Bruit des Étoiles pourrait me faire du bien. Alors je réponds : “Oui, merci” à Laura et nous nous rencontrons.

Laura aimerait que le projet soit “une approche inventive de la première lecture autonome”. Le texte de l’album doit être de plus en plus long au fil des pages, pour se rapprocher petit à petit de la densité de texte qu’on peut trouver dans un roman de première lecture. Laura me dit aussi qu’elle aimerait qu’il s’agisse d’une histoire de quête, “que la lecture devienne une aventure”, que ça sorte du quotidien et emmène l’imaginaire ailleurs. En entendant tout ça, mon imaginaire à moi est déjà parti très loin.

Je commence à écrire la première version du texte à Kernilis et je découvre le Finistère Nord par la même occasion. Pendant ce temps, nous cherchons un·e illustrateurice avec Laura, qui accepte aussi de travailler sans rémunération. Laura trouve Marine des Mazery et Marine accepte. Le projet devient sérieux.

  1. Référence à un post du futur, parce qu’ici rien n’est écrit dans l’ordre.