2022
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Le Vivarium organise une soirée pour que nous présentions nos travaux, avec Alix.
La soirée s’appelle Fréquence Monstre.
Alix fait une performance autour de la figure du monstre et surtout de Godzilla. Elle enfile un casque VR et elle nous fait une démonstration incroyable sur Beat Saber.
Je performe pour la deuxième fois Au commencement, il y eut une explosion. Je suis très heureuse de me replonger dans ce texte, dans son incarnation et dans ma vulgarisation scientifique du Fond Diffus Cosmologique. J’ai réimprimé une nouvelle image de bruit blanc, mieux vectorisée, plus lisse et plus belle. Les 100 carrés de l’image sont accrochés avec des magnets ronds sur des barres aimantées au mur. C’est un système plus visible mais plus assumé. Les gens repartent beaucoup lus facilement avec leur carré de parasites, peut-être aussi parce qu’il n’existe qu’avec la performance qui l’explique bien.
C’est la première fois que je suis heureuse de discuter de mon travail pendant qu’il est montré, peut-être parce que les discussions tournent plus autour de ce dont mon travail parle que de la forme qu’il prend.
À gauche le Fond Diffus Cosmologique dans le soleil couchant, à droite l’image d’ouverture de la performance d’Alix. Photo : ©Mathilde Vaillant
Captation : ©Alisson Schmitt
Captation : ©Alisson Schmitt
2021
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Nous activons notre installation Fusion660 avec Alix, Alisson, Mathilde, Thomas et Manon.
Sur le parvis des ateliers du vent, nous utilisons notre fonderie d’aluminium maison. Une théière en fonte chauffe dans un foyer de briques réfractaires. Quand l’aluminium est assez chaud, nous le coulons dans un gros tas de sable dans lequel nous creusons des formes, avec le public.
Une fois la performance achevée et tout l’aluminum fondu, nous installons les formes d’aluminium moulé dans l’espace autour de notre four-dragon que nous avons habillé de céramique.
Images de la performance



Images de l’installation
Le texte de l’exposition, écrit par Isabelle Henrion :
Fusion 660 est un projet de fonderie DIY imaginée par six artistes du Vivarium - atelier artistique mutualisé. Adeptes des tutoriels en ligne, elles et il se sont retrouvé·es autour d’une envie commune d’expérimenter des matières et des savoir-faire que personne d’entre elles et eux ne maîtrisait auparavant. C’est dans la joie de l’auto-apprentissage collectif et par l’imbrication de leurs différentes sensibilités qu’ont progressivement émergé les formes du projet. En authentiques bricoleur·ses, elles et il ont utilisé tout ce qui leur passait sous la main, et puisé de l’inspiration dans leur environnement le plus proche : la zone industrielle Route de Lorient avec ses quantités de tôles, de magasins de BTP et de motos, mais aussi de nombreux déchets volants. La première fonderie, à l’esthétique « punk-à-chien », permettait de recycler les canettes métalliques vides trouvées aux abords de l’atelier. Finalement, dans un souci de soin envers les participant·es à l’activation performative de la fonderie, le collectif a opté pour transformer les canettes au préalable choisies en pièces d’aluminium plus épurées. Afin d’optimiser la production de chaleur, la fonderie s’est revêtue d’un habillage en céramique aux formes mi-végétales mi-animales, rappelant autant la figure mythique du dragon, la costumisation de motos pratiquée dans la zone ainsi que l’esthétique des poêles ornementaux domestiques. Fusion 660 combine ainsi des références hétérogènes tout en faisant naître une communauté éphémère autour de valeurs partagées telles que l’économie circulaire, la réappropriation des moyens de production et l’émancipation collective par le partage des connaissances.
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Je suis invitée par Carin à participer à l’exposition collective Blackscreen_Issues_Sleeping_Displays qu’elle organise à Glassbox.
Je suis très honorée par sa proposition. Très intimidée aussi.
Carin me dit : “Parle de tes recherches.”
Je parle du Bruit des Étoiles. J’ai du mal à écrire ma performance. Je suis très stressée de parler pour la première fois de ce texte qui me donne tant de mal. Ce qui me rassure, c’est que je sais que Carin aime les formats de conférence-performance, qu’elle explore beaucoup. Je fais une première répétition devant Carin et Alix à Chelles. Elles me donnent le feu vert.
Le 20 mars, c’est le vernissage à Glassbox. Il y a déjà l’installation au mur, toute seule. Je ne sais pas si elle a beaucoup de sens ainsi. Il faut tout le texte de la performance pour comprendre de quoi il s’agit.
Le 29 mars 2021, je performe devant l’installation au mur.
Le tout s’appelle Au commencement, il y eut une explosion.
À la fin de la performance, je suis heureuse d’avoir enfin pu parler de tout ça.
L’installation au mur, accompagnée d’une installation de Carin Klonowski au sol et d’une peinture d’Emmanuel Van der Meulen à droite. Photo : ©Ugo Ballara
La performance.
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Pour la deuxième année, le Vivarium participe à l’exposition collective d’été des Ateliers du Vent. Cette année, l’exposition s’appelle Langues de feu.
Nous préparons une installation-performance avec Mathilde, Thomas, Manon, Alisson et Alix. Elle s’appelle Fusion660.
Nous faisons des expérimentations de fusion d’aluminium dans une théière en fonte sur la terrasse du Vivarium au bord du canal. Nous nous sommes cousus des tabliers de forgeron en chutes de cuir. Nous avons sculpté des morceaux de dragon en céramique pour les réunir en une grande chimère. Nous versons l’aluminium fondu dans des formes creusées dans le sable.

2020
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En confinement je m’imagine des expositions-blagues et des installations que je ne ferai jamais.

2014
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BDD IRL fait partie de la série de projets qui s’appelle infini-lectures ici.
C’est une boîte remplie de fiches. Ces fiches sont une tentative d’archivage et de classement des citations du carnet VI (octobre 2013 à mard 2015).
Le coffret a été réalisé par Chloé. Il est beau et il mesure 21,5cm x 14cm x 22cm. contient environ 250 fiches bristol et il
À la fois installation, documentation et outil de travail, BDD IRL est une base de donnée (pré?)post-internet, en constante évolution, entre processus et cristallisation.
Entre système obsolète des fiches papiers des bibliothèque et les codes de base de la base de donnée numérique, BDD IRL répertorie les citations pour tenter de tisser un réseau d’hyperliens physiques.

Photographies Bruno Gavard.
2013
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De mai à juin 2013, Constellation est présentée pour l’exposition des finalistes du 3ème Prix de la Jeune Création au Moulin des Arts de Saint-Rémy.
Photographie prise durant le vernissage · Crédits inconnus
2012
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Fin 2012, les trois installations (carnets, camaïeu et constellation) qui composent à cette époque infini-lectures sont exposées au FRAC durant l’exposition collective C’est incroyable comme on grandit.

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Constellation fait partie de la série de projets qui s’appelle infini-lectures ici.
Constellation est une représentation spatiale de la lecture. Chaque volume de bois porte une couleur singulière, synthèse sensible du souvenir du livre.
Refuser le choix et les limites la catégorisation, refuser l’anthologie thématique, et tenter, ainsi que la nommait Aby Warburg, une kompatibilität : une expérience par association.
Constellation est une représentation visuelle des alliances qui se créent entre les livres, un diagramme coloré des associations qui unissent les ouvrages.
L’agencement des livres est un jardin aux sentiers qui bifurquent. Chaque livre est un embranchement, un carrefour offrant d’autres chemins à emprunter. La lecture ne peut se réduire à la chronologie des livres lus. Chaque livre est lu en fonction des lectures précédentes. C’est un réseau pyramidal dont l’abscisse et l’ordonnée sont toutes deux en constante croissance. À chaque nouvelle lecture, la base s’épaissit en même temps que la pyramide se prolonge vers le haut.
Constellation est un état des lieux fait à un moment donné, l’étape d’une réflexion en constante évolution, qui se bâtit et se transforme grâce à chaque nouvelle lecture.
« Qu’est-ce qu’un agencement ? C’est une multiplicité qui comporte beaucoup de termes hétérogènes, et qui établit des liaisons, des relations entre eux, à travers des âges, des sexes, des règnes – des natures différentes. Aussi la seule unité de l’agencement est de co-fonctionnement : c’est une symbiose, une « sympathie ». Ce qui est important, ce ne sont jamais les filiations, mais les alliances et les mariages ; ce en sont pas les hérédités mais les contagions, les épidémies, les vents. »
Gilles Deleuze et Claire Parnet, Dialogues, Paris, Flammarion, Coll. « Champs », 2005, p. 47.


Exposition au FRAC Poitou-Charente, 2012. Photographies Richard Porteau.
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Camaïeu fait partie de la série de projets qui s’appelle infini-lectures ici.
C’est un travail autour du livre qui se déroule entre 2010 et 2012.
Le travail de lecture comme organisation.
90 livres sont posés sur une table à leur mesure (90cm x 203,5cm x 22xm).
Camaïeu est une collection. Les livres sont dépouillés de leur couverture et des annexes ajoutées par l’éditeur. La lecture est représentée à même le livre, grâce à des annotations au début et en fin de livre, ainsi que sur le dos. La période et le lieu de lecture, une bibliographie, l’élaboration d’un système de légendes et d’indexation permettent d’établir des chronologies entre les livres.
Des liens naissent pour un essai de cartographie de la lecture. Les livres s’ouvrent sur des bifurcations. Les liens qui les unissent ne sont pas encore connectés ils sont suggérés mais non matérialisés.
DNSEP à l’EESI d’Angoulême, 2012. Photographie Richard Porteau.
Exposition au FRAC Poitou-Charente, 2012. Photographies Richard Porteau.
2010
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Carnets fait partie de la série de projets qui s’appelle infini-lectures ici.
C’est un inventaire et un archivage des lectures, sous la forme de différentes listes de lecture et de carnets d’extraits qui recensent l’intégralité des livres lus depuis juillet 2008.
Au moment de l’écriture de ce souvenir (nous sommes aujourd’hui le 28 octobre 2025), chacune de mes lecture est encore consignée dans un carnet, ainsi que la sélection de citations qui peut l’accompagner. Il existe pour l’instant 11 carnets répertoriant 622 ouvrages, de juillet 2008 à août 2025.
C’est un descriptif objectif, souvent chronologique, des lectures. Agencé avec Constellation et Camaïeu, les carnets adoptent la forme de catalogue.
Exposition au FRAC Poitou-Charente, 2012. Photographies Richard Porteau.
Les sept premiers carnets, de juillet 2008 à novembre 2012