La vie et le travail.

Ce site est en construction, j'essaye d'y remplir petit à petit le passé tout en y racontant le présent.

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10.02

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Petite mise à jour de Spacesnap. J’y ajoute des images de Tears of the Kingdom, Cocoon, Tunic et Little Big Adventure: Twinsen’s quest.

Une capture d'écran de Cocoon Cocoon, Geometric Interactive, Annapurna Interactive, 2023

8.02

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J’ai rajouté une fonction “Afficher plus d’articles” au site, pour ne pas que les articles chargent tous d’un coup et que ça soit plus léger.

Pour ça, j’ai dû ajouter un script parce que je ne voulais pas utiliser la pagination du plugin Jekyll existant. Le plugin permet de créer des pages pour naviguer entre les articles et je ne voulais pas qu’on ait à charger une nouvelle page à chaque fois qu’on a envie d’aller plus loin dans le passé. Je voulais que les articles supplémentaires s’affichent à la suite, dans la même page, sans rechargement. Une sorte d’infinite scroll fini.

Je ne voulais pas utiliser de script sur ce site, pour qu’il soit, comme d’habitude, plus léger. Mais je suis entrée dans un paradoxe : pour que le site soit plus léger et qu’il n’affiche pas tous les articles d’un coup, il fallait que j’utilise un script. J’ai fais le compromis.

Pour ça, j’ai largement pompé le script d’Eduardo Bouças. C’est du jquery et je n’y connais rien en jquery.

5.02

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J’ai du mal à écrire sur le présent parce que je suis occupée à remplir ce site avec le passé. J’ai du mal à penser à l’écriture du passé et à celle de maintenant en même temps.

Hier j’ai fait une balade dans la forêt. J’ai raconté ma balade à Peter et il m’a envoyé un poème que j’ai traduit.

I took a walk yesterday.
I met a flock of sheep and goats
they were afraid of me, they ran away.

I met two deer under the trees
they were afraid of me, they ran away.

I met a guy in orange
and a sign saying hunting in progress
I was afraid of them, I ran away.

I’m sorry sheep, goats and deers.

J'ai fait une balade hier.
J'ai rencontré un troupeau de moutons et de chèvres
ils ont eu peur de moi, ils se sont enfuis.

J'ai rencontré deux chevreuils sous les arbres
ils ont eu peur de moi, ils se sont enfuis.

J'ai rencontré un type en orange
et un panneau qui disait chasse en cours
j'ai eu peur d'eux, je me suis enfuie.

Moutons, chèvres, chevreuils, je suis désolée.

15.01

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Hier j’ai partagé avec Léo mon doute sur ce site. J’oublie toujours mais une des solutions assez efficace contre le doute, c’est de le partager.

Léo m’a parlé de son utilisation d’internet. De ce qu’il lisait et de comment il allait chercher ce qu’il voulait voir. Et puis il m’a demandé ce qu’était mon accroche. Pourquoi on arrivait là et on s’y arrêtait, en fait. Au début j’ai pas su. Et puis après je me suis dit que mon accroche elle serait sûrement IRL. Dans la vraie vie. Quand on me demandera ce que je fais et que je saurai ou que je voudrai pas répondre. Quand on me demandera de mes nouvelles. Quand on me dira que j’en donne pas assez. Je dirai “Ben voilà, va ici, y’a tout. Tu peux trier en fonction de ce que tu veux entendre. Y’a même quelques images si t’as la flemme de lire.”

14.01

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Je commence à intégrer ce que j’ai écrit et que je vais poster ici. La semaine dernière j’ai dit à Antoine : je ne sais pas comment je vais documenter mon travail. Depuis, c’est devenu plus évident. Il faut que je le raconte. Je ne veux plus avoir à choisir des formes figées qui cristallisent juste un moment. Les formes figées peuvent être nécessaires pour montrer des étapes. Ce sont des petits cairns dont j’ai besoin, des fois. Mais ce qui m’intéresse, c’est le mouvement de la recherche. J’aime les bouts de travail qui n’ont pas de forme et qui n’existent que pour faire. Presque tous mes projets sont des projets qui n’ont pas de terme et qui pourraient continuer à l’infini. Ce sont des compagnons de pensées qui changent de forme et de support. Je pense à la Résidence Continue d’Antoine. Ça fait longtemps qu’il faut que je refasse mon site que je n’arrive plus à mettre à jour, parce qu’il est constitué de ces étapes figées et qu’il n’a pas la place pour le reste. Il m’oblige à rendre des choses presque intangibles photogéniques et c’est toujours un peu mentir. Des fois j’aime bien mentir et afficher des formes qui n’ont jamais existé. Mais la plupart du temps, ça met juste de côté plein d’autres choses qui sont pourtant plus importantes. J’espère que je vais réussir à documenter petit à petit, que ce sera un plaisir plus qu’une discipline. Je sais aussi que je risque d’être gênée par le côté personnel que ça expose. Déjà, quand je relis ce que j’ai écrit au début de cette semaine, je n’ai plus envie de le montrer. Quand j’écris avec un je qui est moi, je n’arrive plus à le regarder.

Je commence à me demander un peu plus en détail comment je vais développer ce site. Je veux qu’il soit léger et rapide, sobre et élégant, intuitif à consulter et simple à alimenter. D’abord, je crée un dossier sur mon bureau, Site25. Je code un peu, juste pour voir, des objets JSON et du petit JS pour les parcourir. Et puis je doute, ça va mettre trop de temps de mettre en place tout ça et là, ce qui est nécessaire maintenant, c’est de mettre en ligne la nouvelle forme, pour qu’elle existe, pour que ça se matérialise et que ça marque un nouveau passage. Je supprime le dossier Site25.

Je me reconstruit un répertoire RSS grâce à une discussion il y a quelques semaines avec Quentin qui compose son internet comme ça. Je traîne sur des sites de recommendation de lecteurs RSS open source et puis j’ai la flemme, j’installe le premier module Firefox proposé : FeedBro. Je rentre des flux, je lis des articles, le rhizome d’hyperliens se déploie. Ça me rassure de retrouver des gens qui préfèrent blogguer plutôt que poster sur un réseau social qui n’est adapté à rien ni à personne. Je suis contente de m’être construit à nouveau un endroit où scroller des choses que je choisi moi-même. Ça me donne envie de continuer à écrire ici. Ça me dit que d’autres gens font comme ça, qu’il y a d’autres lecteurices et d’autres écriveurices. J’ai essayé d’utiliser les réseaux sociaux sans jamais réussir. Je suis inhibée par l’idée de me retrouver au pif dans le fil de quelqu’un d’autre. Le réseau social impose chacun·e aux autres et les autres à chacun·e. J’ai la flemme de chercher une forme adaptée au réseau social plutôt qu’une forme adaptée à mon travail. De toute manière je n’ai pas de smarpthone. De toute manière je ne prends pas de photos. De toute manière je ne scrolle pas sur mon propre fil. De toute manière l’algorithme se trompe toujours.

Alors, je me dis que si je veux aller vite, une petite version Jekyll vite fait bien fait est sûrement la meilleure idée. Ça me prendra une journée, au maximum deux pour peaufiner et je pourrai me concentrer plus sur le fond que sur la forme. Je doute parce que Jekyll je connais par coeur, c’est déjà un peu ringard et j’ai envie de faire quelque chose du début à la fin, quelque chose de léger et de simple, j’ai envie de construire moi-même mon vélo pliable quoi. Pourtant je n’aurai jamais vraiment la foi de rentrer chacun de mes posts dans un objet JSON infini. Il y a sûrement une autre manière. Je décide d’utiliser Jekyll maintenant, de finir une version une bonne fois pour toute, sur laquelle je peux poster quand je le veux de manière efficace. Et si j’en ai envie, je fabriquerai plus tard une petite version sur mesure, sans passer par un générateur de site statique, vers laquelle je migrerai une fois qu’elle sera terminée, si j’en ai envie. Je crée un nouveau dossier lucie_desaubliaux dans mes documents et c’est parti.

2024

15.12

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Je fais un mini-prototype de page d’accueil pour la plate-forme musicale qu’on a envie de fabriquer avec Apolline. Je me rends compte de la complexité des bases de données qui vont l’accompagner et ça me donne très envie de faire. Pour m’inspirer pour le graphisme temporaire du prototype, j’ouvre sur mon deuxième écran la page de Matière Grasse qui est très belle. Ce ne sera sûrement pas moi qui ferai les graphismes au bout du compte, c’est juste pour pouvoir montrer à Apolline un truc un peu plus stylé que du HTML tout nu. Pour le reste, j’espère que je pourrai enfin m’y mettre en janvier, comme je l’ai promis à Apolline.

C’est Apolline qui m’a proposé ce projet. Apolline fait de la musique, elle est dans plusieurs groupes comme Dolore & Anne, KOU et Nina Harker. Elle joue aussi seule sous le nom de pipistrelle. Elle en a marre des plateformes musicales qui ne rémunèrent pas les artistes. Elle aimerait en proposer une qui soit aussi facile d’utilisation pour le public que Spotify ou Deezer, mais dont tous les revenus reviennent directement aux artistes. Il faut un espace qui puisse être facilement accessible et consultable, sur ordinateur comme sur mobile. Ça sera un gros truc à gérer pour elle, qui sera l’interface administratrice entre la plate-forme et les artistes et pour moi, qui doit coder quelque chose de fonctionnel et qui puisse héberger en toute sécurité un grand nombre d’albums et d’artistes.

le prototype de page d'accueil de Supertitre Un aperçu du protype de pages vitrines

2023

8.11

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Je commence à travailler sur un CMS qui permettrait de créer directement des documents associatifs avec Paged.js pour la Maison de la Poésie de Rennes.

Je détaille le cahier des charges du projet dans mon journal de développeuse.

25.1

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Constance Hinfray est une artiste plasticienne qui a récemment entamé une thèse autour de la cohabitation entre animaux et humains. Elle analyse comment leurs territoires respectifs s’influencent, se compromettent, se restreignent ou se façonnent mutuellement.

Constance m’a demandé de travailler avec elle afin de créer une carte interactive qui ressemble sur de nombreux points à un jeu vidéo. Les “joueureuses” s’y déplacent librement et peuvent pénétrer dans différents lieux et espaces dans lesquels iels découvrent des documents, des vidéos, des enregistrements et des artefacts qui représentent les données que Constance amasse lors de ses recherches sur les sangliers en pays de Brocéliande.

En plus de son travail de recherche, Constance est la directrice artistique de la carte interactive. Je suis chargée de développer la carte et je le fais en GDScript avec Godot, que j’utilise pour la première fois, et que j’apprécie beaucoup. Je peux voir ses limites, mais pour ce projet, qui ressemble sur de nombreux points à un point’n’click en 2D, il est largement suffisant. Je ne sais pas si je pourrai montrer des images de ce projet bientôt, mais un premier protoype est sorti et a été présenté au public par Constance la semaine dernière, dans plusieurs médiathèques.

25.05

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Je mets en ligne la deuxième version de Spacesnap.

J’avais envie d’en faire un vrai petit voyage et d’aller au-delà de l’affichage aléatoire d’images issues d’une collection.

Maintenant, l’utilisateurice peut se déplacer à travers les images, dans les directions qu’iel souhaite, avec les flèches du clavier ou celles affichées à l’écran sur mobile. Iel peut s’élever à travers l’atmosphère, jusqu’à traverser les dimensions, ou plonger sous l’eau jusqu’aux abysses.

Il y a un interface utilisateurice qui permet de se repérer sur la carte et d’afficher ou non les légendes des photos parcourues.

J’ajoute quelques sons du fameux Pinball 35 Space Cadet qui était embarqué dans Windows XP1.

Je n’ai plus qu’à ajouter régulièrement les photos de mes nouvelles aventures.

Un gif montrant différentes captures de Spacesnap

  1. Je me rappelle avec tristesse que le seul jeu embarqué dans mon PC actuel sous Windows 10, c’était une version limitée de Candy Crush

2022

27.08

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Je mets en ligne la première version de Spacesnap1.

Ça fait longtemps que je collectionne les captures d’écran de jeux vidéos qui représentent l’espace ou l’océan, je ne sais pas trop pourquoi. Je les mets en ligne sur mon profil Steam. Un jour Alix parcourt ma collection et me dit : “Tu devrais en faire quelque chose”.

C’est vrai que c’est une belle collection.

Je fabrique un petit site qui contient toutes les images. C’est très simple, l’image s’affiche en pleine page dans le navigateur et il suffit de cliquer pour qu’une nouvelle image aléatoire apparaisse2.

C’est comme un album de voyage. J’aime avoir un endroit pour me souvenir de ces lieux que j’ai visités.

  1. Une deuxième version a été créée en Mai 2023 et la première version n’est plus consultable depuis. 

  2. Il me semble que c’est le premier véritable code JS que j’écris en entier. 

13.05

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C’est Quentin qui s’occupe de maintenir Internet Exploreur pendant deux ans. Il reçoit les textes, les édite en markdown et les envoie sur le serveur. C’est un boulot conséquent et au bout de deux ans, il n’y a plus le temps. Les textes des auteurices du site lui parviennent aussi beaucoup moins régulièrement.

Alors, le 13 mai 2022, à la fin de validité du nom de domaine, Internet Exploreur ferme. Quentin rédige ce texte d’au revoir :

Salut tout le monde.

On vous écrit pour vous annoncer la fin prochaine d’Internet Exploreur.

Le nom de domaine ne sera pas renouvelé. À partir du 13 mai, le site ne sera plus accessible.

Le temps nous a manqué ces derniers mois pour continuer à faire vivre le site régulièrement, et l’envoi très espacé de textes depuis un an ne facilite pas la mise à jour et l’investissement. On préfère donc arrêter.

N’oubliez pas de récupérer vos textes par copier-coller avant que le site ne soit hors-ligne.

Merci à vous pour ces deux années de super textes. C’était un super projet, on est content.e.s de l’avoir réalisé et que vous ayez participé avec autant d’enthousiasme.

Continuez à écrire et publier là où vous trouverez de la place.

@+

Les exploreurs

Internet Exploreur aura hébergé les textes de 35 artistes. Ils sont encore disponibles sur l’archive que je continue à héberger.

2020

15.05

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Avec Quentin, nous concevons un site fait pour recevoir des textes littéraires. Il s’appelle Internet Exploreur.

Je copie ici le texte de présentation rédigé par Quentin, qui est très complet :

INTERNET EXPLOREUR est un site de littérature qui accueille des textes inédits. Il n’y a pas de comité éditorial, mais il n’est possible d’y publier que si vous y avez été invité.

C’est un site où l’on peut lire des textes qui n’ont pas (encore) trouvé de place ailleurs, ou dont on n’a pas su quoi faire. Il n’est soumis à aucune régularité calendaire, ni à aucune limite quantitative. Il peut accueillir des textes de toutes langues, traduits ou non.

La page d’accueil n’affiche que les 12 derniers textes mis en ligne. Pour tous les consulter, se reporter aux archives. Il est comme une maison dont on partage la clé et dans laquelle chacun fait comme il veut.

Le site utilise les polices par défaut de votre navigateur et de votre système d’exploitation. Il est réfléchi et conçu pour être accessible à tout le monde et sur toutes les plateformes. Une version audio des textes est disponible si vous avez la fonction sur votre navigateur.

Toutes les personnes derrière le site travaillent bénévolement. Le site n’a aucune vocation commerciale, et ne génère pas de revenus financiers.

Le site est construit avec le générateur de sites statiques Jekyll et est hébergé sur Github. Il a été développé par Lucie Desaubliaux, avec l’aide de Candice Labrousse, Quentin Leclerc et Robinson Lacotte. Tous les textes sont sous licence Creative Commons BY 4.0.