La vie et le travail.

Ce site est en construction, j'essaye d'y remplir petit à petit le passé tout en y racontant le présent.

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8.02

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J’ai rajouté une fonction “Afficher plus d’articles” au site, pour ne pas que les articles chargent tous d’un coup et que ça soit plus léger.

Pour ça, j’ai dû ajouter un script parce que je ne voulais pas utiliser la pagination du plugin Jekyll existant. Le plugin permet de créer des pages pour naviguer entre les articles et je ne voulais pas qu’on ait à charger une nouvelle page à chaque fois qu’on a envie d’aller plus loin dans le passé. Je voulais que les articles supplémentaires s’affichent à la suite, dans la même page, sans rechargement. Une sorte d’infinite scroll fini.

Je ne voulais pas utiliser de script sur ce site, pour qu’il soit, comme d’habitude, plus léger. Mais je suis entrée dans un paradoxe : pour que le site soit plus léger et qu’il n’affiche pas tous les articles d’un coup, il fallait que j’utilise un script. J’ai fais le compromis.

Pour ça, j’ai largement pompé le script d’Eduardo Bouças. C’est du jquery et je n’y connais rien en jquery.

5.02

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J’ai du mal à écrire sur le présent parce que je suis occupée à remplir ce site avec le passé. J’ai du mal à penser à l’écriture du passé et à celle de maintenant en même temps.

Hier j’ai fait une balade dans la forêt. J’ai raconté ma balade à Peter et il m’a envoyé un poème que j’ai traduit.

I took a walk yesterday.
I met a flock of sheep and goats
they were afraid of me, they ran away.

I met two deer under the trees
they were afraid of me, they ran away.

I met a guy in orange
and a sign saying hunting in progress
I was afraid of them, I ran away.

I’m sorry sheep, goats and deers.

J'ai fait une balade hier.
J'ai rencontré un troupeau de moutons et de chèvres
ils ont eu peur de moi, ils se sont enfuis.

J'ai rencontré deux chevreuils sous les arbres
ils ont eu peur de moi, ils se sont enfuis.

J'ai rencontré un type en orange
et un panneau qui disait chasse en cours
j'ai eu peur d'eux, je me suis enfuie.

Moutons, chèvres, chevreuils, je suis désolée.

15.01

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Hier j’ai partagé avec Léo mon doute sur ce site. J’oublie toujours mais une des solutions assez efficace contre le doute, c’est de le partager.

Léo m’a parlé de son utilisation d’internet. De ce qu’il lisait et de comment il allait chercher ce qu’il voulait voir. Et puis il m’a demandé ce qu’était mon accroche. Pourquoi on arrivait là et on s’y arrêtait, en fait. Au début j’ai pas su. Et puis après je me suis dit que mon accroche elle serait sûrement IRL. Dans la vraie vie. Quand on me demandera ce que je fais et que je saurai ou que je voudrai pas répondre. Quand on me demandera de mes nouvelles. Quand on me dira que j’en donne pas assez. Je dirai “Ben voilà, va ici, y’a tout. Tu peux trier en fonction de ce que tu veux entendre. Y’a même quelques images si t’as la flemme de lire.”

14.01

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Je commence à intégrer ce que j’ai écrit et que je vais poster ici. La semaine dernière j’ai dit à Antoine : je ne sais pas comment je vais documenter mon travail. Depuis, c’est devenu plus évident. Il faut que je le raconte. Je ne veux plus avoir à choisir des formes figées qui cristallisent juste un moment. Les formes figées peuvent être nécessaires pour montrer des étapes. Ce sont des petits cairns dont j’ai besoin, des fois. Mais ce qui m’intéresse, c’est le mouvement de la recherche. J’aime les bouts de travail qui n’ont pas de forme et qui n’existent que pour faire. Presque tous mes projets sont des projets qui n’ont pas de terme et qui pourraient continuer à l’infini. Ce sont des compagnons de pensées qui changent de forme et de support. Je pense à la Résidence Continue d’Antoine. Ça fait longtemps qu’il faut que je refasse mon site que je n’arrive plus à mettre à jour, parce qu’il est constitué de ces étapes figées et qu’il n’a pas la place pour le reste. Il m’oblige à rendre des choses presque intangibles photogéniques et c’est toujours un peu mentir. Des fois j’aime bien mentir et afficher des formes qui n’ont jamais existé. Mais la plupart du temps, ça met juste de côté plein d’autres choses qui sont pourtant plus importantes. J’espère que je vais réussir à documenter petit à petit, que ce sera un plaisir plus qu’une discipline. Je sais aussi que je risque d’être gênée par le côté personnel que ça expose. Déjà, quand je relis ce que j’ai écrit au début de cette semaine, je n’ai plus envie de le montrer. Quand j’écris avec un je qui est moi, je n’arrive plus à le regarder.

Je commence à me demander un peu plus en détail comment je vais développer ce site. Je veux qu’il soit léger et rapide, sobre et élégant, intuitif à consulter et simple à alimenter. D’abord, je crée un dossier sur mon bureau, Site25. Je code un peu, juste pour voir, des objets JSON et du petit JS pour les parcourir. Et puis je doute, ça va mettre trop de temps de mettre en place tout ça et là, ce qui est nécessaire maintenant, c’est de mettre en ligne la nouvelle forme, pour qu’elle existe, pour que ça se matérialise et que ça marque un nouveau passage. Je supprime le dossier Site25.

Je me reconstruit un répertoire RSS grâce à une discussion il y a quelques semaines avec Quentin qui compose son internet comme ça. Je traîne sur des sites de recommendation de lecteurs RSS open source et puis j’ai la flemme, j’installe le premier module Firefox proposé : FeedBro. Je rentre des flux, je lis des articles, le rhizome d’hyperliens se déploie. Ça me rassure de retrouver des gens qui préfèrent blogguer plutôt que poster sur un réseau social qui n’est adapté à rien ni à personne. Je suis contente de m’être construit à nouveau un endroit où scroller des choses que je choisi moi-même. Ça me donne envie de continuer à écrire ici. Ça me dit que d’autres gens font comme ça, qu’il y a d’autres lecteurices et d’autres écriveurices. J’ai essayé d’utiliser les réseaux sociaux sans jamais réussir. Je suis inhibée par l’idée de me retrouver au pif dans le fil de quelqu’un d’autre. Le réseau social impose chacun·e aux autres et les autres à chacun·e. J’ai la flemme de chercher une forme adaptée au réseau social plutôt qu’une forme adaptée à mon travail. De toute manière je n’ai pas de smarpthone. De toute manière je ne prends pas de photos. De toute manière je ne scrolle pas sur mon propre fil. De toute manière l’algorithme se trompe toujours.

Alors, je me dis que si je veux aller vite, une petite version Jekyll vite fait bien fait est sûrement la meilleure idée. Ça me prendra une journée, au maximum deux pour peaufiner et je pourrai me concentrer plus sur le fond que sur la forme. Je doute parce que Jekyll je connais par coeur, c’est déjà un peu ringard et j’ai envie de faire quelque chose du début à la fin, quelque chose de léger et de simple, j’ai envie de construire moi-même mon vélo pliable quoi. Pourtant je n’aurai jamais vraiment la foi de rentrer chacun de mes posts dans un objet JSON infini. Il y a sûrement une autre manière. Je décide d’utiliser Jekyll maintenant, de finir une version une bonne fois pour toute, sur laquelle je peux poster quand je le veux de manière efficace. Et si j’en ai envie, je fabriquerai plus tard une petite version sur mesure, sans passer par un générateur de site statique, vers laquelle je migrerai une fois qu’elle sera terminée, si j’en ai envie. Je crée un nouveau dossier lucie_desaubliaux dans mes documents et c’est parti.