La vie et le travail.

Ce site est en construction, j'essaye d'y remplir petit à petit le passé tout en y racontant le présent.

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30.1

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Je remplis tranquillement la base de données d’∞-lecture.

C’est très agréable de reparcourir tous ces extraits d’ouvrages que j’ai aimés à un moment. Il y a des livres dont le souvenir m’a accompagnée pendant longtemps. Je croyais que j’avais une très mauvaise mémoire parce que je me rappelle rarement de l’intrigue ou des détails de ce que je lis ou vois, mais je me rends compte que je garde pourtant une trace dans mon esprit, même infime, de chacun des livres que j’ai inscrit sur mes listes (même si pour l’instant je ne suis remontée que jusqu’à 2016).

Ça me rend un peu nostalgique aussi, parce que ça ramène des souvenirs de moments, de lieux et de personnes avec qui j’étais pendant que je lisais ces livres.

Ça m’a aussi rappelé un projet que j’avais commencé sans vraiment le poursuivre, quand j’habitais à Nantes à la Calypso. Je me demandais déjà quoi faire de toutes ces citations.

J’avais commencé à en envoyer anonymement aux gens auxquels certaines citations me faisaient penser. Je les tapais à la machine et j’en gardais une copie carbone avant de les expédier. Je voulais que ça reste anonyme pour que les destinataires soient vraiment intrigué·es par le texte et cherche à le comprendre bien. Peut-être à lire le livre dont il est tiré, aussi. Je comptais en envoyer à des gens que je connais personnellement mais aussi à d’autres que je n’ai jamais rencontrés mais dont je connais le travail et à qui ces citations me paraissaient correspondre.

J’ai dû envoyer cinq ou six citations à cinq ou six personnes et puis je n’ai pas continué. Je dois encore avoir les copies carbones rangées quelque part, je ne sais pas du tout où.

Peut-être un jour, je recommencerai.

28.1

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Il y a au moins deux semaines (peut-être trois), j’ai mis en ligne la base de données d’∞-lectures. J’ai appelé ça comme ça pour l’instant, c’est un vieux titre qui traîne. Il a tellement traîné que je ne trouve rien de différent à utiliser maintenant.

Je n’ai même pas parlé de la mise en ligne ici. Je n’ai pas beaucoup parlé ici, alors que c’est le mois où j’ai le plus travaillé à quelque chose qui se rapproche de mon activité artistique telle qu’elle s’identifie depuis mon diplôme.

Cette base de données, c’est pourtant quelque chose d’assez important pour moi. D’abord, c’est un gros projet en tant que projet de développement web. C’est une épaisse base de données avec un système complet d’insertion, de modification et de suppression de pas mal de tables différentes. Bref, c’est un projet qui pèse dans mon expérience de développeuse.

C’est aussi une pièce qui complète une série d’installations qui a commencé en 2010 (voire en 2008 si je compte le début des carnets). C’est avec ces pièces que j’ai passé mon diplôme il y a bien longtemps, en 2012. Vu le temps depuis lequel tout ça dure, c’est que ça doit quand même me travailler un minimum et faire partie de mon système de réflexion et de pensée.

Enfin, c’est une forme à laquelle j’ai commencé à penser il y a tellement longtemps que je ne peux plus la dater (2015 ? 2014 ? Peut-être avant). J’ai d’abord été limitée par mes capacités techniques, puis contrainte par mon manque de temps, et enfin embourbée dans des formes trop complexes et ambitieuses pour le bien de leur lisibilité.

Il en existe plein de versions abandonnées dans des fichiers obscurs de mon ordinateur ou dans des dossiers archives sur mon serveur.

Je suis très contente qu’enfin, celle-ci voit le jour aujourd’hui.

Il me reste encore à la remplir. J’y ai pour l’instant recopié le contenu de 2 carnets (sur 11). C’est assez agréable de n’avoir plus qu’un travail de dactylographie à effectuer sur un outil qui roule (sans bug et parfaitement adapté à l’usage dont j’ai besoin).

Il faut maintenant que je fasse un article plus technique sur mon portfolio web, mais pas aujourd’hui.

Et puis je remets le lien là parce que c’est quand même la fête, que ce truc existe enfin.

11.09

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Je code pour la énième fois une énième version de toujours la même base de données. J’en reparlerai plus tard je crois. C’est un gros chantier.

J’adore les bases de données. Je me suis rappelée hier qu’un ami de lycée, déjà, m’en avait parlé après notre bac. Il s’était lancé dans l’administration d’une base de données parce qu’il gérait des castings. À l’époque j’avais déjà bien compris la fascination qu’il avait et que je me sentais proche d’avoir aussi, mais je n’avais pas encore capté la portée ni même le fonctionnement de cet outil. Il utilisait un logiciel dont j’ai oublié le nom. Je me rappelle avoir téléchargé la démo et puis ne pas avoir trop su comment et pourquoi m’en servir.

Aujourd’hui je code mes bases de données en Mysql et l’interface qui permet de s’en servir (de les remplir, de les modifier ou simplement de les consulter) en PHP et HTML. Je n’utilise pas de logiciel parce qu’en codant le contenu et le contenant, j’ai l’impression de fabriquer le meuble sur mesure pour tous les objets qui y seront rangés.

Les bases de données me font penser aux grands meubles avec plein de tiroirs qu’il y avait dans les vieux magasins. Google me dit que ça s’appelle un “meuble de métier”. Ou alors, les bases de données me font penser aux casiers de typographie avec plein de cases de tailles différentes pour tous les caractères.

Sauf que ces meubles et ces tiroirs seraient en plus reliés par des mécanismes secrets qui permettent de circuler de l’un à l’autre ou par des tunnels qui s’ouvrent ou qui se ferment pour les relier en fonction de ce qu’on veut trouver.

Les bases de données m’apparaissent comme une façon un peu magique d’agencer les choses et de les regarder différemment.

Il y a peu de gens qui pensent que parler des bases de données peut être intéressant. Si vous faites partie de cette minorité stp écrivez-moi. J’ai trop de choses à dire que je n’ai jamais dites à personne.

2014

11.04

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BDD IRL fait partie de la série de projets qui s’appelle infini-lectures ici.

C’est une boîte remplie de fiches. Ces fiches sont une tentative d’archivage et de classement des citations du carnet VI (octobre 2013 à mard 2015).

Le coffret a été réalisé par Chloé. Il est beau et il mesure 21,5cm x 14cm x 22cm. contient environ 250 fiches bristol et il

À la fois installation, documentation et outil de travail, BDD IRL est une base de donnée (pré?)post-internet, en constante évolution, entre processus et cristallisation.

Entre système obsolète des fiches papiers des bibliothèque et les codes de base de la base de donnée numérique, BDD IRL répertorie les citations pour tenter de tisser un réseau d’hyperliens physiques.

Photographies Bruno Gavard.

2013

30.09

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Durant toute l’année 2013, je teste de nouvelle manière de catégoriser / sélectionner / agencer / lister les lectures suivant la synesthésie qui les singularise dans mon esprit.

La tentative la plus fructueuse est peut-être Noir Onyx – Blanc Ivoire, un leporello qui reprend la présentation des échantillons de couleurs de peinture murale.

C’est un top 32 personnel de littérature, résumé par souvenir synesthésique, à emmener chez son libraire pour pouvoir y choisir ses livres comme son papier-peint.

8.05

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De mai à juin 2013, Constellation est présentée pour l’exposition des finalistes du 3ème Prix de la Jeune Création au Moulin des Arts de Saint-Rémy.

Photographie prise durant le vernissage · Crédits inconnus

2012

12.1

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Fin 2012, les trois installations (carnets, camaïeu et constellation) qui composent à cette époque infini-lectures sont exposées au FRAC durant l’exposition collective C’est incroyable comme on grandit.

1.06

🖈

Constellation fait partie de la série de projets qui s’appelle infini-lectures ici.

Constellation est une représentation spatiale de la lecture. Chaque volume de bois porte une couleur singulière, synthèse sensible du souvenir du livre.

Refuser le choix et les limites la catégorisation, refuser l’anthologie thématique, et tenter, ainsi que la nommait Aby Warburg, une kompatibilität : une expérience par association.

Constellation est une représentation visuelle des alliances qui se créent entre les livres, un diagramme coloré des associations qui unissent les ouvrages.

L’agencement des livres est un jardin aux sentiers qui bifurquent. Chaque livre est un embranchement, un carrefour offrant d’autres chemins à emprunter. La lecture ne peut se réduire à la chronologie des livres lus. Chaque livre est lu en fonction des lectures précédentes. C’est un réseau pyramidal dont l’abscisse et l’ordonnée sont toutes deux en constante croissance. À chaque nouvelle lecture, la base s’épaissit en même temps que la pyramide se prolonge vers le haut.

Constellation est un état des lieux fait à un moment donné, l’étape d’une réflexion en constante évolution, qui se bâtit et se transforme grâce à chaque nouvelle lecture.

« Qu’est-ce qu’un agencement ? C’est une multiplicité qui comporte beaucoup de termes hétérogènes, et qui établit des liaisons, des relations entre eux, à travers des âges, des sexes, des règnes – des natures différentes. Aussi la seule unité de l’agencement est de co-fonctionnement : c’est une symbiose, une « sympathie ». Ce qui est important, ce ne sont jamais les filiations, mais les alliances et les mariages ; ce en sont pas les hérédités mais les contagions, les épidémies, les vents. »

Gilles Deleuze et Claire Parnet, Dialogues, Paris, Flammarion, Coll. « Champs », 2005, p. 47.

Exposition au FRAC Poitou-Charente, 2012. Photographies Richard Porteau.

20.02

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Camaïeu fait partie de la série de projets qui s’appelle infini-lectures ici.

C’est un travail autour du livre qui se déroule entre 2010 et 2012.

Le travail de lecture comme organisation.

90 livres sont posés sur une table à leur mesure (90cm x 203,5cm x 22xm).

Camaïeu est une collection. Les livres sont dépouillés de leur couverture et des annexes ajoutées par l’éditeur. La lecture est représentée à même le livre, grâce à des annotations au début et en fin de livre, ainsi que sur le dos. La période et le lieu de lecture, une bibliographie, l’élaboration d’un système de légendes et d’indexation permettent d’établir des chronologies entre les livres.

Des liens naissent pour un essai de cartographie de la lecture. Les livres s’ouvrent sur des bifurcations. Les liens qui les unissent ne sont pas encore connectés ils sont suggérés mais non matérialisés.

DNSEP à l’EESI d’Angoulême, 2012. Photographie Richard Porteau.

Exposition au FRAC Poitou-Charente, 2012. Photographies Richard Porteau.

2010

30.06

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Carnets fait partie de la série de projets qui s’appelle infini-lectures ici.

C’est un inventaire et un archivage des lectures, sous la forme de différentes listes de lecture et de carnets d’extraits qui recensent l’intégralité des livres lus depuis juillet 2008.

Au moment de l’écriture de ce souvenir (nous sommes aujourd’hui le 28 octobre 2025), chacune de mes lecture est encore consignée dans un carnet, ainsi que la sélection de citations qui peut l’accompagner. Il existe pour l’instant 11 carnets répertoriant 622 ouvrages, de juillet 2008 à août 2025.

C’est un descriptif objectif, souvent chronologique, des lectures. Agencé avec Constellation et Camaïeu, les carnets adoptent la forme de catalogue.

Exposition au FRAC Poitou-Charente, 2012. Photographies Richard Porteau. Les sept premiers carnets, de juillet 2008 à novembre 2012