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N° 636 - La Finlande prête à expérimenter la fin du travail?

Dimension(s) : 04 · Travail & Oisiveté

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« Une première en Europe, la Finlande veut expérimenter une forme de revenu universel. Le nouveau gouvernement de centre droit évoque une allocation de base pour tous les citoyens. Si son montant devait atteindre les 1000 euros mensuels, le travail deviendrait alors «un choix de vie». La Finlande en a peut-être les moyens mais certains hésitent devant cette révolution culturelle. »

Geopolis
pour lire l’article : http://geopolis.francetvinfo.fr/la-finlande-prete-a-experimenter-la-fin-du-travail-71493

(ramassé par Elsa E.)

Juil 2015 - Lien du Post

N° 214 - Cette énergie explosive

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« Il est faux de dire, avec certains post-hégéliens célèbres que l’existence concrète de l’homme c’est le travail. Le temps et la vie de l’homme ne sont pas par nature travail, ils sont plaisir, discontinuité, fête, repos, besoins, instants, hasards, violence, etc. Or, c’est cette énergie explosive qu’il faut transformer en une force de travail continue et continuellement offerte sur le marché. »

Michel Foucault

(ramassé dans Marcel Duchamp et le refus du travail, de Maurizio Lazzarato)

Avr 2015 - Lien du Post

N° 194 - Athènes

« Contradiction dans le monde moderne. À Athènes, le peuple ne pouvait vraiment exercer son pouvoir que parce qu’il y consacrait la plus grande partie de son temps et des esclaves, tout le jour, faisaient les travaux qui restaient à faire. À partir du moment où l’esclavage est supprimé, on met tout le monde au travail. Et c’est à l’époque où la prolétarisation de l’Européen est le plus avancée que l’idéal de souveraineté populaire se fait le plus fort : cela est impossible. »

Albert Camus, Carnets I – Mai 1935 / février 1942

Sep 2012 - Lien du Post

N° 187 - De l’indignité du travail

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« On parle beaucoup en ce moment de la dignité du travail, de sa nécessité. M. Gignoux, en particulie, a des opinions très précises sur la question…

Mais c’est une duperie. Il n’a de dignité du travail que dans le travail librement accepté. seule l’oisiveté est une valeur morale parce qu’elle peut servir à juger les hommes. Elle n’est fatale qu’aux médiocres. C’est sa leçon et sa grandeur. Le travail au contraire écrase également les hommes. Il ne fonde pas un jugement. Il met en action une métaphysique de l’humiliation. Les meilleurs ne lui survivent pas sous la forme d’esclavage que la société des bien-pensants actuellement lui donne…

Je propose qu’on renverse la formule classique et qu’on fasse du travail un fruit de l’oisiveté. Il y a une dignité du travail dans les petits tonneaux faits le dimanche. Ici le travail rejoint le jeu et le jeu plié à la technique atteint l’œuvre d’art et la création toute entière.

J’en sais qui s’extasient et s’indignent. Eh! quoi, mes ouvriers gagnent quarante francs par jour…

Albert Camus, Carnets I – Mai 1935 / février 1942

Sep 2012 - Lien du Post

N° 197 - Suis-je un paresseux ?

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« J’ai vécu jusqu’à ces jours derniers avec l’idée qu’il fallait faire quelque chose dans la vie et plus précisément que, pauvre, il fallait gagner sa vie, avoir une situation, s’installer. Et il faut croire que cette idée, que je n’ose encore appeler préjugé, était bien enracinée en moi, puisqu’elle durait malgré mes ironies et mes paroles définitives à ce sujet. Et là, une fois nommé à Bel-Abbès, devant ce qu’avait de définitif une semblable installation, tout a soudain reflué. Je me suis refusé à cela, comptant pour rien sans doute ma sécurité au regard de mes chances de vraie vie. J’ai reculé devant le morne et l’engourdissant de cette existence. Si j’avais dépassé les premiers jours j’aurais certainement consenti. Mais là était le danger. J’ai eu peur, peur de la solitude et du définitif. D’avoir rejeté cette vie, de m’être fermé tout ce qu’on appelle « l’avenir », de rester encore dans l’incertitude et la pauvreté, je ne saurais pas dire aujourd’hui si ce fut force ou faiblesse. Mais je sais du moins que, si conflit il y a, c’est pour quelque chose qui en valait la peine. À moins qu’à bien voir… Non. Ce qui m’a fait fuir, c’était sans doute moins de me sentir installé que de me sentir installé dans quelque chose de laid.

Maintenant, suis-je capable de ce que les autres appellent le « sérieux » ? Suis-je un paresseux ? Je ne crois pas et je m’en suis donné des preuves. Mais a-t-on le droit de refuser la peine sous prétexte qu’elle ne vous plaît pas? Je pense que l’oisiveté ne désagrège que ceux qui manquent de tempérament. Et si j’en manquais, il ne me resterait qu’une solution. »

Albert Camus, Carnets I – Mai 1935 / février 1942

Sep 2012 - Lien du Post

N° 161 - Ce n’est pas de la paresse

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« Regardons les choses en face : j’étais un enfant qui détestait accomplir sa part de corvées. J’essayais de garder la plus grande distance entre moi et le travail. Je ne crois pas avoir été paresseux, vu que je faisais beaucoup d’autres choses, mais c’était toujours des choses que j’avais envie de faire, et je m’efforçais de ne pas transiger sur mes valeurs. »

Richard Brautigan, Mémoires sauvées du vent.

Juil 2011 - Lien du Post

N° 603 - C’est pour quoi ?

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Virginie est au bout du chemin.

Virginie est là, sur le trottoir, devant la porte.

Virginie est sous l’enseigne ronde, énorme et rouge.

Sur la droite il y a une phrase de L.E.D, rouges elles aussi, elle bouge, elle défile, un peu trop vite,

tout est rouge

parce que le rouge c’est violent, le rouge c’est convainquant.

Et la phrase en rouge dit des choses.

Elle dit Bienvenue.

Elle ne dit pas bienvenue, elle dit Welcome.

Welcome nous sommes modernes. Welcome nous sommes Market. Welcome nous sommes Trade.

Maintenant que Virginie y est, sous cette enseigne, devant cette porte, à gauche de Welcome,

elle n’est plus trop sûre d’être là,

et pourtant, ça fait déjà des heures qu’elle s’y trouve,

mais non, elle vient d’y arriver, essoufflée, ses mains suent dans ses gants,

ses joues sont rouges, rouges de froid, de culpabilité, rouges de peur, rouges de sang.

La porte est franchie. Derrière il y a l’hôtesse. Smiling bright. Toute en dents.

En dents et en cheveux et en brushing et en fard. Smiling bright sur pencil skirt.

Oui c’est pour quoi ?

Oui, c’est pour rien, c’est vous qui devez me dire c’est pour quoi. C’est pour quoi. C’est pour moi. C’est moi pour vous. C’est pour rien, c’est parce que. C’est parce qu’il faut. C’est parce que c’est obligé. C’est parce que c’est tout ce qu’il reste.

((((Mais c’est pas vraiment tout ce qu’il reste. Je le sais bien. Il y a d’autres choses. Il y a d’autres choses mais elles sont plus dures. C’est pour ça que le chemin était si long, la porte si dure à franchir. C’est pour toutes ces choses dures qui ont été abandonnées. C’est pour ça que les mains transpirent tant, que les joues sont si rouges.))))

Il va bien falloir s’y mettre, avait dit la mère. Il va bien falloir y passer. Tout le monde le fait. Tout le monde. Tout le monde. Ce n’est pas si dur. C’est la vie. C’est ça, la vie. C’est ça, la vie de tout le monde.

Virginie ne sait pas trop. Elle n’est pas sûre de savoir ce qu’est la vie. Elle n’est pas sûre de savoir ce qu’est tout le monde. Elle n’est pas sûre que tout le monde sache ce qu’est la vie. Elle n’est pas sûre que la vie soit tout le monde. Elle n’est pas sûre. Jamais. De rien.

Mais la mère l’a dit. Alors elle l’a fait.

La mère a dit c’est comme ça. Il faut s’y faire. Il n’y a pas d’autres moyens.

La mère posait toujours la même question. Alors. Alors. Alors. Alors quoi. Alors que fais-tu. Alors quand travailles-tu.

Je travaille, la mère, je travaille.

Tu travailles quoi ? Tu travailles dans quoi ? Tu travailles pour quoi ?

Je travaille, la mère.

Travailler ce n’est pas ça. Travailler n’est pas plaisant. Travailler n’enrichit pas. Travailler n’enrichit pas avec de la pensée. Travailler enrichit d’argent.

Tu n’as pas d’argent, alors tu ne travailles pas.

Tu dois avoir de l’argent.

Alors tu dois travailler.

Ou.

Tu dois travailler.

Alors tu dois avoir de l’argent.

La mère a dit c’est comme ça. C’est les gens. C’est la vie. Alors pourquoi pas toi. Pourquoi toi t’es au-dessus de ça. Tu dois. C’est comme ça. Tu dois faire comme ça.

Alors comme Virginie n’est sûre de rien, elle a fait comme. Comme les gens et comme ça.

Parce que sinon, c’était trop dur. Elle est fatiguée Virginie. Fatiguée de tout le temps devoir expliquer. Expliquer à des gens qui veulent des explications. Des explications qu’ils ne veulent pas comprendre. Ils veulent qu’on leur explique, et ils veulent ensuite ne pas comprendre. Pour pouvoir expliquer à leur tour, à nous, ce qu’ils pensent que nous n’avons pas compris.

Virginie a donc franchi la porte. Elle a dit bonjour à Smiling Bright.

Smiling Bright a dit C’est pour quoi.

Virginie a répondu c’est pour quoi, c’est pour moi, c’est pour un rendez-vous, j’ai un rendez-vous, là maintenant, enfin je crois, peut-être que je suis un peu retard, non en fait je suis en avance.

Elle ne sait plus ce qui est le plus gênant, le retard ou l’avance.

Smiling Bright smile toujours, elle ne s’arrête jamais de smiler, son smile est toujours le même, mais par en-dessous elle rajoute des couches. Des nuances. Infinitésimales.

Une infinitésimalité d’affabilité.

Une infinitésimalité d’hypocrisie.

Pour Virginie, elle a choisi l’infinitésimalité de mépris.

Smiling Bright laisse sa pencil skirt mener Virginie jusqu’à une chaise. Une chaise d’attente. Personne n’achète ces chaises pour autre chose que les salles d’attente, ce sont des chaises faites exprès pour l’attente, elles n’ont jamais été employées que pour ça. L’assise et le dossier de la chaise sont chinés de rouge, du rouge de l’angoisse, du rouge de la torture, du rouge de l’attente.

Les mains de Virginie suent tellement qu’elle n’ose plus retirer ses gants. Elle n’ose pas enlever son écharpe. Ni ôter son manteau. Elle sait que quand son rendez-vous arrivera, elle aura l’air gauche à essayer de rassembler toutes ses grosses affaires dans ses trop petits bras, qu’elle en perdra des bouts, qu’il y aura un morceau qui traînera. Alors elle garde tout.

Mais elle sue. Elle sue dans ses gants.

Elle a mis du rouge à lèvre. Rouge. Rouge pompier, menteur, rouge démonstration, rouge vendeur.

Elle espère que le rouge à lèvre pourra dire plus de mensonges que ses yeux.

Enfin, ça y est son rendez-vous arrive.

Gel sur début de calvitie, col pointu de vulgarité, sourire de loup.

Il tend la main, Virginie la prend, elle a enfin enlevé ses gants, la sienne sue, celle de l’autre est flasque,

—- poigne molle contre doigts glissants —-

une des pires poignées de mains qui lui soit jamais arrivée.

Je vous emmène dans mon bureau veuillez me suivre c’est par là après vous prenez un siège asseyez-vous.

Ca y est, ils sont assis, face à face, sourire de loup contre Virginie. Il fait semblant de regarder dans les yeux. Mais il ne regarde pas vraiment. Il a l’écran du sourire pour le protéger.

Bon alors c’est pour quoi.

C’est pourquoi. C’est pour quoi. Toujours pas. C’est de plus en plus pour rien. C’est de moins en moins parce que. Virginie n’est là pour rien. Elle est là parce que tout le monde. Elle est là parce que la vie. Elle est là parce que la mère.

C’est pour un travail. C’est pour un travail vrai. C’est pour un vrai travail.

((((C’est pour un travail triste. Mais qui va me donner l’argent. Et avec l’argent je ne serai plus triste. La mère ne sera plus triste. C’est pour vendre mon bonheur contre de l’argent, parce que sans l’argent je ne peux pas avoir de bonheur, c’est la mère qui l’a dit, parce que sans argent je ne peux pas vivre, c’est la mère qui l’a dit, parce qu’avec l’argent je ne peux pas être triste, je peux être triste avec le travail mais après il y aura l’argent alors je ne serai plus triste. Je ne sais plus ce qui me rend triste. Je ne sais plus si c’est le travail ou le sans travail ou l’argent ou le sans argent ou la mère ou moi. Je ne sais plus ce qui est triste. Triste ?))))

C’est pour un travail.

Bien sûr c’est pour un travail nous sommes là pour ça. Nous sommes les dealers du travail. Le prêt-à-porter du travail. A coup sûr nous donnons du travail. On ne repart pas d’ici sans travail. C’est votre première fois en interim ?

Oui, oui, oui c’est ma première fois.

Vous savez ce que nous faisons, ici ?

((((Non, non, ici, je ne sais pas ce que vous faites, tous les bureaux sont vides, il n’y a que des chaises vides de salle d’attente, que des bureaux vitrés vides, avec des sourires de loup dedans, derrière des ordinateurs, des sourires de loup qui semblent ne rien faire, on dirait qu’ils sont débranchés, qu’ils attendent les Virginie, qu’ils sont éteint jusqu’au prochain rendez-vous, les sourires de loup clignotent, en charge, ils attendent que les mains moites arrivent, alors les sourire de loup se réveillent, ils font asseoir les Virginie, ils les croquent dans leur sourire de loup, ils les mâchonnent les ingèrent les ruminent.

Et quand ils les recrachent, que deviennent les Virginie ?))))

Vous savez ce que nous faisons, ici ?

((((Non, oui, si, non, je crois savoir, mais pas vraiment, je ne voulais pas vraiment savoir, avant de venir ici, sinon je sais que je ne serai pas venue, il ne fallait pas que je sache, parce qu’alors, alors je n’aurai jamais franchi la porte.))))

Oui, un peu. Je sais, un peu.

Nous sommes spécialisés dans le télé.

La télé.

La télé                  opération.

La télé                  vente.

Le télé                  marketing.

La télé                  assurance.

((((Non. Je ne savais pas.))))

Oui, c’est ça. Je suis venue pour ça. Pour devenir télé.

Vous avez déjà fait ça ?

Non. Non. Non.

C’est pas facile, le télé. Tout le monde n’est pas fait pour le télé.

((((Je venais pourtant pour faire comme tout le monde.))))

C’est dur, le télé.

Oui.

Vous êtes prête à faire du télé ?

Oui ((((Non.))))

Vous faisiez quoi, jusque là ? Vous m’avez amené votre CV ?

Oui. Oui, voilà. Voilà ce que je faisais, avant.

Il n’est pas très riche, ce CV, je comprends ce que vous faites là, vous avez envie de vous y mettre, de rentrer dans la vie, d’obtenir

de l’expérience des compétences des aptitudes des qualifications du savoir-faire – – – –

Oui. ((((Non.))))

Je vais voir ce que je peux faire, attendez cinq minutes, que je fasse semblant de cliquer sur mon écran, que je tapeti-tapote sur mon clavier, que je cliquète plusieurs fois mon stylo,

j’ai forcément quelque chose pour vous,

sourire de loup,

sourire de loup, jusque dans le reflet de l’écran,

mmhh

mmmhhh

mmmmmmmmmmmmmmmmmhhhhhhhhhhhhhhhhhhh

ah mais oui voilà, je savais que j’avais ça, c’est arrivé la semaine dernière, c’est urgent, ils ont besoin de télé, ça sera parfait. C’est la semaine prochaine, lundi huit heures, signez là, maintenant tout de suite oui voilà, je suis ravi pour vous, vous me plaisez, j’ai adoré vous rencontrer, vous êtes quelqu’un de singulier, signez là aussi, oui sous les petites lignes, et là, et des initiales ici,

merci beaucoup …. Virginie, oui c’est ça, Virginie, oui merci beaucoup.

Non, c’est moi qui vous remercie.

Oui voilà ce sera parfait, donc vous commencez lundi, on vous expliquera là-bas, tout sera dit là-bas, tout sera fait là-bas, je vous coche la case ticket restaurants, on vous les fournira là-bas, je suis ravi, vous êtes ravie, vous voyez, qu’on y est arrivés, nous sommes ravis, allez, merci, merci beaucoup – – – – –

Poigne molle contre doigts glissants

– – – – – – merci beaucoup et bon courage, et encore bravo, je suis ravi, smiling bright va vous raccompagner, passez une excellente journée, et toutes mes félicitations.

 

Virginie se rhabille sur le trottoir, elle enfile son écharpe et remet ses gants.

Elle frotte le rouge à lèvre. Elle s’en barbouille les joues. Elle crache. Elle a toujours sur la langue le goût du sourire de loup. Elle va peut-être vomir. Elle va peut-être pleurer. Elle reprend le chemin.

 

Elle appelle la mère.

Et bien tu vois, ce n’était pas si sorcier. Je suis tellement fière de toi.

 

 

 

 

 

Fév 2015 - Lien du post

N° 583 - Vorwerk

20_Vorwerk

Vorwerk  – Issu d’une résidence à la Pierre Bleue, fondée par Félix Jutteau – Pour voir les réflexions initiées lors de ce temps de travail et de recherche, c’est ici.

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VORWERK
avant l’œuvre                     pour l’œuvre

avant, c’est l’œuvre

avant l’œuvre, c’est déjà l’œuvre

œuvrer avant l’œuvre

œuvrer, avant

œuvrer, avant.

à l’œuvre                   .                   à l’œuvre de l’œuvre

œuvrer à l’œuvre

œuvrer avant l’œuvre

l’œuvre d’œuvrer

  .     l’euvre

ouvrer   .

comment œuvrer ? où œuvrer ? quand œuvrer ?

                comment ?              où ?                    quand ?

résidence        workshop       atelier

temps de vie temps de travail

temps   .    espace

espace de vie espace de travail .

vorwerk  .  vortex  .

temps de disponibilité   espace de

disponibilité pour l’œuvre

disponibilité à l’œuvre.

disponibilité afin d’œuvrer.

disponible afin d’œuvrer.

disponible pour chercher

recherche de disponibilité.

disponible pour qu’il se passe quelque chose

ne rien faire.

pour que quelque chose se fasse

pour que quelque chose se passe

disponible pour être poreux

disponibilité de la porosité

ne rien œuvrer mais laisser se passer

du       temps      .           et            .        de l’espace

du temps et de l’espace disponibles

recherche de lieux de recherche

recherche de recherche

recherche passive .

pour que l’œuvre arrive

l’œuvre d’avant l’œuvre

VORWERK   .

Juin 2014 - Lien du post