Ecriture & co
It was with great relief, then, that in my early twenties I floundered into a word-association process in which I simply got out of bed each morning, walked to my desk, and put down any word or series of words that happened along in my head.
I would then take arms against the word, or for it, and bring on an assortment of characters to weigh the word and show me its meaning in my own life. A hour or two later, to my amazement, a new story would be finished and done. The surprise was total and lovely. I soon found out that I would have to work this way for the rest of my life. »
X · 522 · Dandelion Wine, Ray Bradbury
New York : Bantam Books, 1976 (The Grand Master Editions), p. 7.
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I am not predicting, or prescribing. I am describing. I am describing certain aspects of psychological reality in the novelist's way, which is by inventing elaborately circumstantial lies.
In reading a novel, any novel, we have to know perfectly well that the whole thing is nonsense, and then, while reading, believe every word of it. Finally, when we're done with it, we may find — if it's a good novel — that we're a bit different from what we were before we read it, that we have changed a little, as if by having met a new face, crossed a street we never crossed before. But it's very hard to say just what we learned, how we were changed.
The artist deals with what cannot be said in words. The artist whose medium is fiction does this *in words*. The novelist says in words what cannot be said in words.
Words can be used paradoxically because they have, along with a semiotic usage, a symbolical or metaphorical usage. (They also have a sound — a fact the linguistics positivists take no interest in. A sentence or a paragraph is like a chord or harmonic sequence in music: its meaning may be more clearly understood by the attentive ear, even though it is read in silence, rather than by the attentive intellect.)
All fiction is metaphor. Science-fiction is metaphor. What sets it apart from older forms of fiction seems to be its use of new metaphors, drawn from certain great dominants of our contemporary life — science, all the sciences and technology, and the relativistic and the historical outlooks, among them. Space travel is one of these metaphors ; so is an alternative society, an alternative biology ; the future is another. The future, in function, is a metaphor.
A metaphor for what?
If I could have said it non-metaphorically, I would not have written all these words, this novel ; and Genly Ai would never have sat down at my desk and used up my ink and typewriter ribbon in informing me, and you, rather solemnly, that the truth is a matter of the imagination. »
X · 508 · The left hand of darkness, Ursula K. Le Guin
P. 20
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X · 503 · Autobiographie d'Alice Toklas, Gertrude Stein
P. 130
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X · 499 · Trois leçons de poétique, Jack Spicer
P. 48
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X · 499 · Trois leçons de poétique, Jack Spicer
P. 51
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Mais alors vous commencez à voir si vous pouvez vous débarrasser votre esprit des choses qui sont vous, les choses que vous voulez, et tout le reste. C'est parfois une lutte de douze heures pour obtenir un poème de dix vers, sans en changer un seul mot à mesure que vous l'écriviez, mais tout du long en cherchant à distinguer entre vous et le poème. La distinction absolue entre le Dehors et l'intérieur.
C'est là qu'apparaît l'analogie avec le medium, qu'initia Yeats, et que Cocteau dans *Orphée*, dans la pièce comme dans le film, matérialisa dans un auto-radio, mais qui pour l'essentiel est la même chose. À savoir qu'essentiellement vous êtes quelque chose à l'intérieur de quoi se produit une transmission, et plus vous tiendrez votre esprit à distance de vous, et plus aussi vous exercerez de censure — car il y aura toutes sortes de choses qui viendront de votre esprit, des choses que vous désirez, qui foutront le poème en l'air. »
X · 499 · Trois leçons de poétique, Jack Spicer
P. 9
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X · 499 · Trois leçons de poétique, Jack Spicer
P. 88
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Lorsque j'entends ça, moi, naturellement, je me tais et j'encaisse. Est-ce qu'un éccrivain peut répondre à des critiques de ce genre ? Au plus secret de moi-même, je voudrais répondre : mais tous les écrivains et les artistes, dans leur vie, aussi longue qu'elle puisse être, ne disent qu'une seule chose ! Certains avec beaucoup de souffle, d'autres avec beaucoup moins, mais ils sont toujours identiques à eux-mêmes. Forcément. Autrement, ils ne seraient pas sincères. Est-ce que, du reste, le style par lequel on distingue la personnalité d'un écrivain n'implique pas une certaine uniformité, ou mieux, une unité de ton ? Et puis, pourquoi ces prétention absurdes à notre égard, nous qui écrivons ? »
IX · 473 · Nous sommes au regret de..., Dino Buzzati
Traduction d'Yves Panafieu, Paris : 1982, Éditions Robert Laffont, "Pavillons", p. 119.
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IX · 473 · Nous sommes au regret de..., Dino Buzzati
Traduction d'Yves Panafieu, Paris : 1982, Éditions Robert Laffont, "Pavillons", p. 132.
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IX · 438 · Les Jardins statuaires, Jacques Abeille
Paris : 2010, Attila, "Folio", N°5401, p. 441.
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IX · 438 · Les Jardins statuaires, Jacques Abeille
Paris : 2010, Attila, "Folio", N°5401, p. 478.
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IX · 438 · Les Jardins statuaires, Jacques Abeille
Paris : 2010, Attila, "Folio", N°5401, p. 452.
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IX · 420 · Le Langage de la nuit, Ursula K. Le Guin
Traduction de Francis Guévremont, Paris : 2016, Aux Forges de Vulcain, "Le Livre de poche", N°34957, p. 20.
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IX · 420 · Le Langage de la nuit, Ursula K. Le Guin
Traduction de Francis Guévremont, Paris : 2016, Aux Forges de Vulcain, "Le Livre de poche", N°34957, p. 22.
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IX · 420 · Le Langage de la nuit, Ursula K. Le Guin
Traduction de Francis Guévremont, Paris : 2016, Aux Forges de Vulcain, "Le Livre de poche", N°34957, p. 24.
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J'utilise moi aussi des carnets ; je m'en sers pour jouer avec des idées d'intrigues, comme un chien avec de vieux os. Je grogne, je gruge, j'enterre mes idées pour les déterrer plus tard.Je m'en sers aussi pour noter des détails à propos d'un personnage, surtout dans l'écriture d'un roman. J'ai une très mauvaise mémoire, et si je viens de remarquer quelque chose chez un personnage, alors que ce n'est pas le bon moment pour l'inclure dans le livre, j'en prends note pour pouvoir y revenir plus tard. Généralement, une note ressemble à ceci : "W n'm pas l'ing. de H. – repr.!!"
Puis je perds toute trace de cette note.
En tous cas, je n'écris pas de description à l'avance. En fait, je me sentirais ridicule si je le faisais, j'en aurais presque honte. Si le personnage ne m'apparaît pas assez clairement pour savoir tous ces détails à son sujet, de quel droit oserais-je l'inclure dans mon récit ? [...]
Si William est un personnage qui vaut la peine qu'on s'y intéresse, alors il existe. Il existe dans ma tête, certes, mais de plein droit, et il possède sa propre vitalité. Je n'ai qu'à bien le regarder, je n'ai nul besoin de le planifier, de le composer à partir de pièces recueillies à gauche et à droite, d'en faire l'inventaire. Je le trouve. »
IX · 420 · Le Langage de la nuit, Ursula K. Le Guin
Traduction de Francis Guévremont, Paris : 2016, Aux Forges de Vulcain, "Le Livre de poche", N°34957, p. 44.
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