La Guerrière est amicale. Elle est composée de quatre corps, parfois plus. Elle crée, fabrique, invente, accueille, expose, diffuse, pense, partage. Elle prend part au paysage de l’art contemporain et de la création en général. Elle contribue avec sa manière à développer des bonnes manières de faire de l’art généreux, ouvert, accueillant et constructif.
La Guerrière est un collectif amical nourri de l’énergie de Charlotte Beltzung, Alix Desaubliaux, Lucie Desaubliaux et Ines Dobelle. Elles sont artistes, céramistes, programmatrices, codeuses, développeuses, écrivaines. Elles sont beaucoup. Elles sont surtout déterminées à construire un présent inclusif et équilibré. Ensemble elles invitent, accueillent et programment des résidences, expostions, performances et évènements au sein d’une buanderie rennaise. L’espace est modeste, à échelle humaine, comme les rapports qu’elles tentent d’établir. Il s’agit de bâtir un lieu de rencontres et d’expériences où la parole et les corps se sentent libres de penser, de faire et d’agir.
Aujourd’hui La Guerrière déborde. Parce qu’elles sont aussi mères, médiatrices, serveuses et surtout bénévoles. Elles souhaient continuer cette expérience où l’amitié est placée au cœur, sans l’abîmer. Pour cela, elle faut être d’accord de ne pas être d’accord. Et aussi, de prendre en charge son propre plaisir. Devenir sa propre compagne. Celle qui dit ce qu’il lui faut, comment elle fonctionne, de quoi elle a besoin. Dire quand ça coince, pique, brûle. Mais aussi quand c’est bon, fou, et incroyable. Faire bloc ensemble. Ensemble.
Dans les choses simples, se dire qu’une tache désagréable devient meilleure quand on la fait à plusieurs, en même temps. Ce sont ces temps, le temps, qui manque. Besoin de temps et manque de temps. Une course folle contre et avec l’immensité de la vie et de son économie. Alors. Alors continuer à échelle humaine. Petit à petit. Dans une programmation modeste mais précise et précieuse. Et exposer les coulisses, les montages économiques, les (absences de) soutients financiers publics. Développer et diffuser des outils et bonnes pratiques pour fabriquer à plusieurs. Propager ainsi le goût du faire et du vivre ensemble, où la transparence et les rapports d’horizontalité priment, comme en amitié.”
