Le matin, ma pensée s’écoule aussi lentement que si elle s’adressait à quelqu’un d’autre. Souvent, elle se débrouille toute seule et je n’ai plus qu’à l’écouter. Elle aime bien me surprendre avec ce qu’elle raconte. Il nous arrive d’avoir de véritables conversations.
Il n’y a que le matin où la pensée reste solide. Quand le carton des yeux s’en va, elle se liquéfie et coule à nouveau, discrète et cachée.
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